Photo d'archives DA
Info supplémentaire : Suite au bouillant commentaire de Stef je précise que le mot de traître ou du moins de trahison a été utilisé selon le JDD par le candidat Hamon disant qu'il ne s'attendait pas à autant de trahisons, pas de moi...mais d'une histoire, de valeurs, que nous représentons, de la place qui doit être celle de la gauche... Hamon s'était exprimé sur RTL
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Les nouvelles vont vite au dessus de l'Atlantique puisque j'ai appris hier soir, par mes contacts socialistes boulonnais, que Frédéric Cuvillier, député-maire de Boulogne sur Mer, ancien ministre des Transports, plutôt proche de Hollande, ralliait la candidature d'Emmanuel Macron.
Pour l'homme "en marche" qui caracole en tête des sondages c'est un appui de poids, un appui dont j'avais laissé entendre la possibilité, en janvier dernier, quand le poulain de Guy Lengagne, ayant fait une belle carrière depuis, n'avait pas exclu une telle prise de position chez... Anne Roumanoff.
Ce choix de Cuvillier est certainement inspiré par des convictions, peut-être aussi par la proximité au moins géographique et générationnelle des deux hommes (Frédéric Cuvillier n'a que 48 ans, une belle carrière derrière lui et sans doute devant car en cas d'élection plus que plausible de Macron il deviendra à n'en pas douter ministrable).
Mais là n'est pas l'important. L'important c'est que ce choix de conviction est sans doute aussi le choix tactique que bien des Français vont faire ou pensent à faire : même si l'on possède aujourd'hui une sensibilité plus à gauche rendant sympathique la candidature de Hamon en perte de vitesse dans les sondages, il faut bien constater que non seulement voter PS risque de constituer une voix perdue, mais que de surcroît, même si Hamon parvenait à être au second tour, contre Le Pen, il serait un candidat moins rassembleur que Macron, d'où un vrai risque pour la démocratie et pour la place de la France en Europe que l'extrême droite remettrait certainement en cause. C'est un choix tactique dont j'ai déjà parlé et qui me semble de plus en plus fondé, quoiqu'en disent ses détracteurs.
Alors que la campagne, avec les affaires, prend une odeur nauséabonde qui n'est pas l'objet de cette article, alors que Fillon se défends par l'attaque, (j'aurais trouvé plus crédible davantage de défense sur le fond) je me plais à rappeler le titre de la thèse soutenue il y a déjà 19 ans par le jeune Frédéric Cuvillier : La moralisation des financements politiques depuis les lois de 1988.
Qu'il se soit intéressé à ce thème est significatif. Et de moralisation, n'est-ce pas monsieur Fillon, n'est-ce pas madame Le Pen, nous en avons bien besoin...
PS : Je sais bien qu'on me rétorquera peut-être qu'il y a quelque chose de triste dans le vote tactique, et qu'il serait mieux de voter "pour" que de voter "contre" ;
je sais bien aussi que le soupçon de filiation hollandaise peut desservir le candidat d'En Marche aux yeux de certains...L'avenir nous le dira...
Ci-après la citation de l'hebdomadaire la Semaine dans le Boulonnais, merci à ce journal :