J'ai déjà exprimé, sur ce blog, l'intérêt que je porte à un vote utile et tactique en faveur d'Emmanuel Macron, ne serait que parce que le candidat « En marche » est plus susceptible de rassembler et de l'emporter contre Le Pen au second tour que Benoît Hamon, quelles que soient les qualités de ce dernier...
Je viens d'apprendre ce matin que l'ancien Premier ministre Valls votera Macron, tout comme se sont ralliés au jeune candidat des poids lourds comme Le Drian ou comme Cuvillier, député-maire de Boulogne.
Bien sûr, ces ralliements vont dans le bon sens. Mais…
En effet il y a un « mais » pour l'issue du scrutin de mai.
Quand j'apprends, de surcroît, ce matin, que François Hollande s'apprête à rendre visite vendredi à Frédéric Cuvillier en mairie de Boulogne, je me dis, par un raccourci, que cette expression de sympathie ne peut que contribuer à renforcer l'idée que Macron serait l'héritier non avoué de François Hollande. Etant donnée la médiocre image de Hollande dans l'opinion, même à tort, cela ne risque-t-il pas à la longue de nuire à Emmanuel Macron, lequel manifeste d'ailleurs une certaine prudence vis à vis de ces ralliements.
Du reste, on constatera que malgré les soutiens survenus ces derniers jours l'ancien ministre de l'Economie ne progresse plus dans les sondages, restant quasiment au niveau de Marine Le Pen à 25 % environ et seulement 7 points devant Fillon.
Ne plus progresser, surtout alors qu'on enregistre des ralliements doit faire de sa part l'objet d'une réflexion…Ne plus progresser serait presque reculer...
Le Pen et Macron représentent 50 % des personnes sondées, mais que vont faire tous les autres, dont la cohorte silencieuse des indécis ?