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Ainsi donc le ministre de l'Intérieur a donné l'exemple, démissionnant dès sa mise en cause, dans une affaire sans doute de moindre importance, ne faisant l'objet QUE d'une enquête préliminaire, et non d'une mise en examen.
Quant au candidat à la présidentielle, ex-Premier ministre, il ne semble pas vouloir annoncer faire de même (mais sait-on jamais?), alors que s'épaississent encore les nuages au dessus de sa tête (voir l'article du Monde concernant l'élargissement de l'enquête). Il fait quand même montre d'une grande opiniâtreté.
Cependant il ne faut pas être grand devin pour imaginer que le candidat des Républicains ne conduit pas son camp à la victoire, car on peut supposer que la mobilisation de sa famille (politique) en sa faveur va plutôt avoir tendance à régresser. Déjà, les sondages, bien qu'imparfaits, soulignent avec éloquence que l'écart se creuse avec Macron et Le Pen qui caracolent en tête.
LE TRAVAIL DES MEDIAS
Lors de la révélation de ces affaires, les médias, comme la justice, ont souvent été critiqués, mais il convient de leur rendre hommage : force est de constater que la presse, comme les juges, ont contribué à faire œuvre de salubrité publique, dans des affaires concernant des gens de tous bords ; de salubrité publique, oui en empêchant en particulier qu'un présumé délinquant puisse bénéficier un jour de l'immunité attachée à la fonction de président de la République.
Ce que devrait admettre l'ex Premier ministre de Sarkozy qui disait fort à juste titre, il y a peu de temps : « Il ne sert à rien de parler d'autorité quand on n'est pas soi-même irréprochable », après avoir lancé « Qui imagine un seul instant le général de Gaulle mis en examen? »
C'est encore à lire dans le Figaro du 28 août 2016 sur le net dont je publie aussi la citation, l'intérêt du net étant, pour le grand public, de garder la mémoire plus longtemps que les journaux en papier.
* Fors : Littéraire. Excepté, hormis : Tout est perdu, fors l'honneur (mot attribué à François Ier après la défaite de Pavie). Citation du Larousse en ligne.
A retenir aussi le titre du jour de Libération : "La démission de Le Roux, cruel rappel du maintien de Fillon"
La dernière ligne de cette citation prend toute sa valeur aujourd'hui, non ?