Si je montre souvent des aspects de la presse mexicaine, c'est parce que c'est le moyen, pour mes lecteurs français, de mieux appréhender la vie locale, de voyager donc, comme s'ils y étaient, à travers les reflets que donnent les quotidiens ou hebdos tant de l'actualité que de l'atmosphère régnant dans le pays.
Les journaux sont toujours un remarquable miroir de l'ambiance et leur contenu, outre les pures informations et commentaires, donne une idée, par exemple, de la vie démocratique qui règne ou non, des mœurs, traditions, liens sociaux, états d'esprit, préoccupations des gens…
Ces journaux, la plupart du temps, je les achète à des kiosques, présents en de nombreux points de la ville de Cuernavaca, et dont l'offre est très variée.
Si bien qu'un lien a fini par s'établir avec le sympathique tenancier du kiosque que je fréquente le plus.
Ainsi, dans la Subida a Chalma, un vendeur de journaux est aussi actif que prévenant. Quand j'arrive à vélo, il anticipe mon choix et me tend d'avance mon journal préféré, que je refuse parfois, au profit d'un autre titre, car j'aime bien aussi changer de quotidien. Ce qui n'altère pas sa bonne humeur.
Comme il est fort aimable, je lui ai demandé la permission de le photographier, pour « montrer son image à mes amis français », ce qu'il a accepté sans hésitation.
Voici donc deux photos de Mario qui m'a raconté qu'il est à ce poste depuis un quart de siècle : 25 ans à tendre, chaque matin, 7 jours sur 7, le journal aux automobilistes de passage car en effet Mario est très actif, il ne se contente pas d'attendre le client, mais il propose ses journaux aux chalands ; il se montre très présent dans cette "glorieta" (rond-point) où les voitures ralentissent et où se trouvent aussi une supérette et une station service ouverts en permanence. Un lieu de vie, comme bien d'autres au Mexique, dont j'apprécie le sourire engageant du diffuseur d'informations sentant bon, mieux que sur l'internet, le parfum de l'encre fraîche.
A noter qu'au Mexique les journaux sont moins chers qu'en France, souvent de 5 à 10 pesos, soit de 25 à 50 centimes d'euro, mais il faut dire aussi que les salaires moyens ne sont pas au même niveau que dans l'Hexagone