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Pourquoi faire à la machine ce qu'on pourrait faire à la main, sans souffleur à feuilles ?
Juste après l'heure du laitier, c'est celle du boulanger, ou plutôt de la boulangère, chez laquelle je me rends avant le lever du jour pour quérir une baguette croustillante et échanger quelques mots.
Pour le brin de causette, ce ne fut pas possible, l'autre matin, tant le nettoyage des trottoirs était bruyant sous les arbres de l'avenue De-Gaulle où les agents des collectivités locales s'attaquaient, alors qu'il faisait encore nuit, aux feuilles mortes qui ne se ramassent plus à la pelle depuis belle lurette. En effet, sur la chaussée, et fort gênée par le stationnement des voitures, il y avait la balayeuse, véhicule progressant lentement équipé de brosses tournantes vers lesquelles un employé, à pied lui, poussait les folioles jaunies jonchant le trottoir avec un souffleur mécanique ad hoc délivrant presque autant de décibels qu'une tronçonneuse. Non seulement ce moyen ne me parut pas beaucoup plus efficace qu'un simple balai de genêts, mais il me sembla autrement plus polluant. Outre le bruit, qui est une forme de nuisance, le souffleur soulève la poussière et la pousse vers les poumons de l'opérateur et les nôtres, nuage qui contient un tas de saletés dont de la crotte de chien lyophilisée et pulvérulente à laquelle se mêle l'extrait de crachats séchés au soleil. Beurk ! Gare aux allergies, voire infections. En plus de ces particules, il faut aussi regretter la diffusion des gaz de combustion du moteur, mélange d'essence et d'huile brûlés. Bonjour l'effet de serre !
Me disant que j'exagérais peut-être les inconvénients de ce mode de nettoyage, j'ai consulté le site consoglobe.com qui a fort bien abordé la question, me confirmant mes craintes pour l'environnement, lire ici : http://www.consoglobe.com/souffleur-feuilles-bannis-cg
Mais il y a un autre aspect des choses, c'est le social.
Pourquoi vouloir à tout prix mécaniser les travaux qui pourraient se faire sans moteur et sans plus de fatigue, car un balai n'est pas plus difficile à tenir qu'un souffleur à feuilles ?
Peut-être aussi parce qu'utiliser une machine, c'est plus valorisant pour les employés : de balayeur, ils passent au statut de technicien-pilote d'engin de nettoiement.
Mais en notre époque de chômage, on pourrait peut-être embaucher davantage grâce à l'économie de matériel ?
On n'arrête pas le progrès, et quelquefois, c'est bien dommage ! J'ai toujours la nostalgie des pompistes et des caissiers aux péages des autoroutes... qui résolvaient bien des problèmes imprévus devant lesquels les machines d'aujourd'hui restent inopérantes
Du reste quand je vois les mêmes employés se donner beaucoup de mal à retirer un brin d'herbe entre deux pavés avec un « rotofil » à moteur essence, je me dis qu'une bonne vieille binette non polluante et silencieuse ferait souvent l'affaire
On lira avec profit l'article de Consoglobe mettant en évidence que le souffleur à feuilles est néfaste pour l’homme et la nature...