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Même quand le tianguis (marché)* n'y plante pas ses tréteaux, c'est un quartier vivant comme il y en a des centaines à Mexico, un quartier vivant tel un village, ni huppé, ni défavorisé, populaire en somme, où il fait bon vivre le long des rues ombragées de vieux arbres, pas loin des grands axes de circulation, dotés de transports en commun, que sont le boulevard Insurgentes et le viaducto Presidente Miguel Aleman où serpente le flot ininterrompu des véhicules.

Dans la colonia Escandon, la rue Jose Marti fait figure d'artère car un sang chaud y coule, au rythme des pulsations, en plein cœur de la mégapole.

Et cette vie, c'est son commerce qui la lui apporte.

Dans un rayon d'une centaine de mètres j'ai, en effet, recensé une foule d'établissements que je vais vite vous énumérer : kiosques à journaux, petits restaurants, boutique d'accessoires pour moto, épiceries, fast-food, dépôts de peintures, salon de coiffure, garages, atelier de chauffagiste, magasin d'articles de nettoyage, station de carburants animée par des pompistes eh oui !, laverie, boulangerie, crèmerie, fruits et légumes, mécanique générale, studio photographique, cafétéria, service de vélos urbains, station de taxis, commerce de cadeaux et bazar,etc. Mais ce n'est pas tout ce qui fait l'animation du secteur car on y trouve aussi une école, une église, un hôpital privé que complète, question santé, une grande pharmacie. Et quelques pas plus loin un mercado, marché couvert permanent. Tout cela draine en permanence de nombreux chalands.

Comme déjà dit, cette concentration de services, de boutiques les plus diverses auxquelles s'ajoutent de nombreux étals sur les trottoirs, n'a rien d'exceptionnel, ni dans la capitale du Mexique, ni dans les cités plus modestes de ces états unis latins, ni même en pleine campagne.

Alors, le visiteur français, à qui toute cette animation, toute cette vitalité, donne le tournis, ne peut que se demander pourquoi, en France, depuis des années, on a laissé crever le petit commerce des centres des villes au profit des centres commerciaux périphériques, des super et hypermarchés détenus par de grands groupes...

Au Mexique, dans les grandes agglomérations comme dans les petits villages, ce mode de distribution à taille humaine semble encore florissant... Mais le pays étant de plus en plus moderne, on peut aussi se demander : pour combien de temps...

 

***Le mot tianguis qui vient du mot nahuatl* tianquiztli évoque les marchés en plein air du Mexique et d'Amérique centrale, toujours hauts en couleurs, et souvent abrités du soleil par des bâches ce qui leur confère, en cette ombre dont profite la foule, une atmosphère particulière.

*Le nahuatl est un groupe de langues parlées notamment dans le centre et le sud du Mexique par plus d'un million de personnes.

Le petit commerce toujours bien vivant dans les quartiers de la ciudad de Mexico
Le petit commerce toujours bien vivant dans les quartiers de la ciudad de Mexico
Le petit commerce toujours bien vivant dans les quartiers de la ciudad de Mexico
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Tag(s) : #Vie quotidienne, #Traditions
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