Faut-il proscrire l'escalade des œuvres d'art ?
Pour décorer, favoriser l'expression ou dans une perspective mécénique, les autoroutes, voire leurs parkings, sont parfois dotés d’œuvres d'art dont l'inspiration peut engendrer, pour le moins, de la perplexité.
De celle observée récemment sur je ne sais plus quelle aire de repos, je ne dirai ni bien, ni mal, laissant le lecteur juge, mais je sais que dans tous les cas l'enfermement d'une œuvre d'art derrière un haut grillage la met en prison de telle manière que l'esthétique et le message s'en ressentent.
Alors, pourquoi l’œuvre de Dimas Macedo intitulée « Fêté païenne » a-t-elle été mise en cage ?
Selon un panneau proche : parce que son escalade est formellement interdite et que les jeunes zouaves plein de vitalité, qui échappent à la surveillance de leurs parents, n'ont pas dû s'en priver après des heures de confinement en voiture.
Ce qui amène à la question : Faut-il proscrire la grimpette sur les œuvres d'art de l'autoroute ou plutôt concevoir ces œuvres de plasticiens comme des agrès destinés à faire de l'exercice, et choisir donc des formes et des matériaux ad hoc ?
Telle est mon interrogation après avoir songé qu'après tout, l'art n'y perdrait peut-être pas !
*Renseignements pris c'est l'aire d'Hervaux dans l'Yonne.