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Un vieux calvaire de pierre sculptée, place du Général Brosset à Autun-Saint-Pantaléon, sur la route de Curgy, m'a ramené plus de cinquante ans arrière, ravivant les souvenirs du collège de jésuites où je déclinais « rosa rosam rosae » et de la cathédrale d’Évreux où je servais la messe en latin. Dominus vobiscum... Oui en cette langue qui bien qu'éteinte, reste la langue officielle de l'église catholique romaine, mais a perdu beaucoup de son aspect populaire après la réforme liturgique de Vatican II et son remplacement par les langues locales à partir de 1965, quand Paul VI célébra pour la première fois la messe en italien.
Cela fait donc plus d'un demi-siècle que le français a succédé chez nous au latin lors des offices mais la langue du Latium et de la Rome antique s'affiche en caractère bien lisibles, car rafraîchis, sur la vieille croix précitée, dite de Léon XIII, dont elle marque son année jubilaire et la restauration du monument, la date de 1879 figurant en chiffres romains.
Bien sûr je n'étais plus capable (l'ai-je jamais été?) de traduire les nombreuses inscriptions en latin qui ornent les faces du calvaire et c'est pourquoi j'ai eu recours à l'Internet pour vous donner la version française du verset de saint Luc (XIV – 27) : Quiconque ne porte pas sa croix et ne me suit pas ne peut être mon disciple.
Une phrase qui dans le contexte politique d'aujourd'hui me paraît plutôt d'actualité ! A chacun de l'interpréter à sa manière...
