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Royaumont : un détour patrimonial par l'abbaye royale à ne pas manquer
Parmi les merveilles patrimoniales se trouvant dans les espaces boisés situés au nord de Paris Chantilly, ville sur laquelle je reviendrai, fait figure de vedette.
Mais il ne faudrait pas oublier, non loin de là, l'abbaye de Royaumont.
Royal, ce monastère fut fondé par Louis IX, dit aussi Saint Louis, en personne, le monarque adolescent réalisant ainsi à partir de 1228 le vœu de son père Louis VIII. Rattachée à l'ordre cistercien, l'abbaye est située dans un vaste parc parcouru d'eau claire, où s'étendent des jardins, et elle connut à son origine le statut particulier d'abbaye royale où le pieu Roi venait souvent partager la vie des religieux.
Son plan est celui d'une abbaye cistercienne du XIIe siècle et s'il ne subsiste de la grande église abbatiale que des vestiges significatifs et la trace au sol des anciens piliers, de nombreux bâtiments sont encore fort éloquents. Le vaste cloître est superbe, entouré par les quartiers des moines et des convers, par la cuisine, l'immense réfectoire et aussi le bâtiment des latrines, qui comptait 60 places destinées aux besoins naturels des moines. Dans le cloître une fontaine servait aux ablutions. Les bons pères n'oubliaient pas de s'équiper en sanitaires... Après la Révolution, l'abbaye fut convertie en filature industrielle, mais le grand travail de restauration qui y a été accompli lui rend une partie de sa splendeur passée, et l'on peut-même, avec un effort d'imagination, se représenter l'atmosphère dans laquelle vivait, à son apogée, quelque 120 moines.
Les amateurs de botanique apprécieront de surcroît le jardin médiéval dont les neuf carrés contiennent une grande variété de plantes cultivées sur des parterres rehaussés maintenus par des plessis de châtaignier : carrés alimentaire, médicinal ou ornemental...
L'accueil est également très plaisant dans cette abbaye dont le seul défaut est d'être mal signalée sur les routes y conduisant (par Gouvieux) à partir de Chantilly. Pas un panneau pour nous indiquer la royale abbaye ! Un explication nous fut donnée, qui est bien française : à Chantilly nous sommes en Picardie et à Royaumont en Ile-de-France et les uns ne s'empressent pas d'envoyer les touristes chez les autres... d'où la carence en fléchage. S'y ajoute, au nord de Paris, l'incohérence des limitations de vitesse dans la traversée des agglomérations : l'automobiliste doit donc être doublement vigilant face aux excès de la prévention routière et au manque de signalétique.
A préciser quand même, car Royaumont n'est pas une commune, que l'abbaye se trouve à Asnières-sur-Oise dans le Val-d'Oise, et ça, votre GPS devrait le connaître !
La dernière photo est celle d'un panneau résumant l'historique. Voir sur Wikipédia un article très détaillé sur ce monument