/image%2F0814297%2F20160726%2Fob_73eca9_saint-etienne-du-rouvray.jpg)
Alors que jour après jour, alors que ici et ailleurs, grandit l'horreur terroriste, alors que sont parfois responsabilisés les médias qui doivent bien, pourtant, relater les évènements, les commenter et aussi permettre aux différentes opinions de s'exprimer, une idée, exprimée par le psychanalyste tunisien Fethi Benslama (je reproduis l'article de http://www.huffpostmaghreb.com/2016/07/22/attentats_n_11130574.html) ne manque pas d'intérêt.
Il considère en effet que les médias devraient s'entendre pour ne plus publier les noms des tueurs, car la communication sert de prolongement à la terreur, car la glorification est incitative.
Voilà une bonne piste de réflexion car on peut et on doit même penser en effet qu'il ne faut pas transformer les auteurs des attentats en héros.
J'ajouterai qu'il ne faut pas non plus, quand ils survivent et font l'objet de procès, leur offrir une tribune.Cela s'est déjà produit. Pas de tribune pour les terroristes, ni pour leurs avocats s'il leur arrivait de déraper.
On ne peut, on ne doit pas défendre l'indéfendable, et même si les terroristes ont droit à un procès équitable, il ne faudrait pas, à l'occasion de leur procès, empoisonner l'opinion et aider les criminels à faire des émules.
Je ne propose pas, bien sûr, d'appliquer une censure aux médias,
mais il serait bien qu'ils pactisent sur ce thème lors d'une réflexion déontologique et éthique. Les tueurs de Paris, de Nice, et d'ailleurs, ne doivent en aucun cas devenir des célébrités dont le culte pourrait devenir redoutable et favoriser l'escalade.