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Quand avec le café en poudre on peut être... chocolat !
Nous vivons une époque formidable. Comme beaucoup de mes concitoyens, au petit déjeuner, je bois un vieux produit soluble plus riche en chicorée qu'en café, le Ricoré pour ne pas le citer.
Et voici que je découvre aujourd'hui, sur la fameuse boîte jaune, d'ailleurs plus ou moins copiée, que Ricoré me propose de participer au programme fidélité. Chouette car je suis fidèle. Sont-ce comme au bon vieux temps, des bons à découper sur certains paquets et à collectionner ? Eh bien non, c'est plus simple, c'est plus moderne : il suffit de télécharger l'application smartphone FIDMarques, d'entrer un code et de cumuler des points qui seront remboursés, ma boîte de 260 grammes valant 8 points. Re chouette ! Je vais voir sur Internet et je trouve facilement le fonctionnement : il faut avec le smartphone prendre une photo du ticket avec l'application FIDMarques, personnaliser l'application (c'est tout simple) avec les cartes des diverses marques consommées, et ainsi accumuler des points à échanger ensuite contre des produits remboursés.
Le seul problème, c'est que je n'ai pas de smartphone, comme bon nombre de Français et que je n'ai pas trouvé sur la boîte de chicorée-café d'autres moyens de bénéficier de la promotion. Je me trouve donc chocolat, ce qui est un comble pour un adepte du Ricoré, et de surcroît je me sens largué par les nouvelles technologies dans lesquelles je croyais me débrouiller grâce à un téléphone basique et un ordinateur classique.
Eh bien non, là, il faut une application pour smartphone.
C'est un peu comme la déclaration de revenus en vue de payer ses impôts qui doit maintenant se faire par Internet. A une différence près. Si vous ne faites pas la déclaration par Internet, vous paierez quand même votre contribution au budget national alors que dans le cas du Ricoré, j'ai bien peur que la récompense de la fidélité ne me passe sous le nez.
A moins que l'ami Ricoré, bien informé, ne lise ces lignes, et ne réagisse en me postant un commentaire (me donnant satisfaction) puisqu'à défaut d'avoir un smartphone, je suis quand même, pour l'instant, encore internaute. Mais pas loin d'être atteint par la fameuse fracture numérique qui vaut quand même mieux qu'un bras cassé.
