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De l'autre côté du fleuve, un moment de réflexion sur l'effrayante Inquisition
Avant de quitter Séville à regret, ça valait le coup de passer à nouveau le fleuve, ce fameux Guadalquivir, canal d'Alphonse XIII, pour gagner, en fin de journée, le très sévillan quartier de Triana où il est agréable de prendre un pot en terrasse, de s'intéresser à l'artisanat de ce “barrio” de potiers et de céramistes, de flâner dans son marché, et après avoir vu tant de beaux monuments chrétiens, d'avoir une pensée, aussi, pour toutes les victimes de l'Inquisition car au bord du fleuve, dans ce qui reste de l'ancien Castillo San Jorge, a été établi un musée à la mémoire des victimes de l'Inquisition qui y furent emprisonnées, et qui y moururent, occasion comme je l'ai lu dans mon guide, d'une réflexion sur l'intolérance, le fanatisme, l'abus de pouvoir, la répression. Pour aller au castillo qui connut tant de souffrances, on passe par un porche donnant accès à la ruelle de l'Inquisition que franchissaient les personnes soupçonnées d'hérésie... Il ne faisait pas bon d'y être traîné, j'imagine enchaîné !
Repassé le pont du Guadalquivir, histoire de voir d'un côté la moderne tour Sevilla et de l'autre la tour de l'Or (de Oro) il était temps de remonter vers le centre-ville et la mairie, d'abord pour voir l'Iglesia de la Magdalena, où la ferveur était palpable. Il s'agit d'une belle église baroque à l'impressionnant décor du 18e siècle, sanctuaire subsistant après la disparition de l'ancien couvent San Pablo qui était l'un des plus importants d'Espagne.
Pour se restaurer, on trouve toujours son bonheur dans les petites rues envahies de terrasses où il y a toujours à observer, et notamment, les magnifiques décors de céramique de maintes maisons !
Le lendemain, il n'y avait plus qu'à prendre un taxi
pour gagner l'aéroport en envoyant encore un merci à Isabelle pour ce si beau voyage.
