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Les belles révélations du Musée de la Mine, de la Verrerie et du Chemin de Fer à Épinac autrefois appelé Épinac -les-Mines
Rien, dans la verdoyante campagne où se niche Épinac, n'invite à penser qu'il y eut là un important développement minier et industriel, ce que nous avons découvert en visitant le passionnant petit Musée de la Mine, de la Verrerie et du Chemin de Fer qui situé sous la mairie d'Épinac n'est pas ouvert en permanence. Il faut prendre rendez-vous avec son aimable président, Jean-Marie Deville qui se charge fort bien de guider la visite avec toute la passion d'un historien.
Épinac a aujourd'hui la figure paisible d'un bourg de 2400 habitants mais au temps de son activité intense, la ville, du nord de la Saône-et-Loire, était trois fois plus peuplée, et ne comptait pas moins d'un millier de mineurs qui travaillèrent dans une douzaine de puits (mais il n'y eut pas moins de 70 forages pour le sondage et l'aération) depuis la fondation des mines au milieu du 18e siècle par le comte de Clermont-Tonnerre, seigneur du lieu dont le château (non visitable) domine toujours la cité, jusqu'en 1966, fin de l'exploitation.
Le fameux "tube atmosphérique"
On retrouve dans le musée une multitude de documents, d'outils, d'objets, évoquant le rude travail au fond et la vie du mineur en surface et aussi des prouesses technologiques comme le tube atmosphérique qui permettait de descendre à plus de 600 mètres de profondeur. Si le dernier chevalement d'Épinac se trouve maintenant au musée de Blanzy, par contre on peut encore voir le bâtiment impressionnant, près de la gare, du puits Hottinguer, dont la qualité architecturale justifie des travaux de restauration.
Une des premières lignes de France
L'ancienne station des chemins de fer, quant à elle, pourrait abriter un musée agrandi ce qui est justifié par le fait qu'on peut déjà s'intéresser, dans le sous sol de la mairie, à l'histoire de la ligne qui fut la quatrième de France, inaugurée en 1836. Elle permettait de transporter le charbon d'Épinac jusqu'au canal de Bourgogne, à l'aide de la traction animale (chevaux et bœufs, ce qui paraît extraordinaire aujourd'hui) jusqu'à l'arrivée de la première machine à vapeur en 1860.
Enfin le musée évoque la grande verrerie d'Épinac, qui dès 1752 fut chauffée au charbon de la région et conçut tant les premières bouteilles dédiées au vin de Bourgogne (auparavant les vignerons s'approvisionnaient dans les Vosges) que les premières bouteilles de champagne susceptibles de ne pas exploser sous la pression des bulles...
Exposition sur une école d'autrefois
Enfin, dans le musée, J.M. Deville vient de reconstituer une salle de classe à l'ancienne où l'on peut admirer aussi une délicieuse miniature représentant elle-aussi une école d'autrefois.
Un petit musée qui évoque donc le passé industriel de cette petite région redevenue rurale, se montrant fort riche d'enseignements. Les passionnés qui l'animent méritent bien d'être encouragés !
Mais en attendant de la visiter, ou pour vous en donner l'envie, voici quelques aspects des diverses expositions. Les premières photos évoquent les mines. Les dernières les autres sections du musée.
P.S. : On se demandera pourquoi il fallut cesser, à Épinac , l'exploitation du charbon alors qu'il restait abondant et de qualité dans le sous-sol. Eh bien tout simplement par manque de rentabilité : en 1927 déjà, on n'y extrayait que 500 kg de charbon par jour et par mineur, à cause des pentes compliquant l'extraction et de la faible épaisseur de certaines veines, alors que la productivité était bien meilleure ailleurs, tant en France qu'à l'étranger.
Mais il n'empêche qu'Épinac a joué un rôle de pionnier, dans le domaine technique avec son tube atmosphérique unique au monde, et dans le domaine social, par la participation aux bénéfices accordée au personnel par la compagnie d'Épinac dès 1902 !
Pour visiter le musée : M. J.M. Deville, 07 82 03 21 17
LIEN : http://www.epinac.fr/tourisme-et-patrimoine/tourisme-patrimonial/musee-de-la-mine/
