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La bonne compréhension d'un pays que l'on veut découvrir ne se contente pas de la visite de ses lieux patrimoniaux, naturels ou commerciaux.
Dès que la connaissance de la langue est suffisante, il faut aussi en détailler la presse, et pas seulement dans ses rubriques de politique ou de faits-divers. Ainsi, j'achète de temps en temps La Union de Morelos (25 centimes d'euro) et j'y ai découvert un cahier que je n'imagine plus vraiment aujourd'hui sous cette forme dans la presse régionale française.
Il s'agit de celui de la rubrique « Socialité »
TROIS MOTS DE VOCABULAIRE
Je vais d'abord m'arrêter sur ce mot à consonance française, mot peu usité dont l'acception, selon monsieur Larousse est : « Ensemble des liens sociaux découlant de la capacité de l'homme à vivre en société ».
En fait, ce n'est pas de ce mot français que le journal mexicain a baptisé sa rubrique et j'ai trouvé quelques informations sur ce substantif dans le forum du site espagnolfacile.com. Il s'agirait d'un anglicisme, employé surtout au Mexique, dit-on, et qui ne viendrait pas du mot français socialité, mais du mot anglais socialite (sans accent) qui qualifie un membre de l'élite sociale. Socialite en anglais serait donc l'équivalent de mondain qui fréquente la haute société et socialité peut donc correspondre au mot anglais (eh oui) de people généralement employé en France, le mot mexicain socialité insistant donc sur les relations sociales de la personne concernée.
MARIAGE ET BABY SHOWER
Je vais donc fermer cette parenthèse en ouvrant donc maintenant la rubrique socialité, qu'on peut donc dire mondaine, de La Union de Morelos.
Lundi dernier, elle n'occupait pas moins de 8 pages toutes en couleurs d'un format assez grand, c'est dire l'importance qu'elle prend dans ce journal fort lu, généraliste et régional. Alors qu'y trouvait-on ?
D'abord, sur trois pleines pages, dont la une, la relation d'un vernissage élégant dans un grand hôtel montrant beaucoup plus les gens assistant à cette inauguration, coupant le ruban inaugural et participant au cocktail, que commentant le contenu artistique de l'exposition.
Ensuite deux pages consacrées à un jeune couple partageant sa joie à l'occasion de son mariage auquel assistaient de nombreux amis photographiés par couples ou petits groupes : une dizaine d'images, soit juste un peu moins que pour présenter, dans les deux pages suivantes, une sélection féminine de volley-ball mise en évidence non par la rubrique sportive mais par la rubrique mondaine !
Et pour parachever, une page consacrée à une fête très en vogue au Mexique et que j'avais déjà évoquée ici :
Il s'agit d'un "bonito" Baby Shower (style vintage, majuscules employées par le journal) dans l'attente de la naissance de Santiago, le baby shower étant une petite fête entre parentes et amies autour du bébé à naître, et l'on voit d'ailleurs un cliché montrant ces dames tendant toutes la main vers le ventre arrondi de la future maman.
Tout cela est bien mignon. Les sourires s'épanouissent sur des dents éclatantes et nous changent, nous reposent même, d'une actualité qui, au Mexique comme en France, paraît bien morose et angoissante.
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Toujours est-il, comme je l'exprimais au début de cet article, qu'à travers les lignes, la presse nous montre bien les divers aspects de la société, et même… de la fameuse socialité ! Rubrique indispensable, donc !
