Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Merci à mes sympas dépanneurs cuernavacence : des modèles dans leur genre

En matière de services, impossible n'est pas… mexicain : Merci à mes sympas dépanneurs cuernavacence : des modèles dans leur genre


Un blog c'est aussi fait pour dire comment on se dépatouille, surtout à l'étranger, en cas de problème qui bien que mineur peut être fort ennuyeux.

Figurez vous que ce matin, au moment de sortir la voiture du garage, je me rends compte que la batterie est « à plat », si on peut utiliser le même mot que pour un pneu, lequel je crois ne saurait être « déchargé » de son air. Le problème c'est que j'ai bien une pompe, mais pas de chargeur de batterie, qui serait bien utile quand j'oublie, au sortir d'un parking souterrain, d'éteindre les phares...

Et me voilà, sous la canicule, avec une voiture en grève. Que faire ? Les voisins je ne les connais pas tous, et puis ils ne sont pas là. Alors je pense au proche sitio (station) de taxis et je m'y rends à pied pour demander à la cantonade, car beaucoup se rassemblent pour attendre le client en papotant, si quelqu'un n'aurait pas le câble ad hoc pour relier ma batterie à celle de son providentiel taxi.

Le précieux dépanneur volontaire se signale et m'emmène jusqu'à ma voiture en panne, garée tout en bas de la rue car j'ai essayé sans succès, vingt minutes avant, de faire démarrer le moteur dans la pente…Mais la mécanique n'a pas voulu répondre.

Le problème, c'est que le câble et les pinces n'ont pas l'air en bon état. Çà ne marche pas, et mon démarreur ne tourne ni ne frémit. Alors, mon taxi a l'idée de retirer sa propre batterie de son auto et de la poser si près de la mienne qu'il peut établir le contact entre sa batterie et mes câbles (pardonnez, les termes techniques m'échappent).

Comme ça ne fonctionne toujours pas, l'homme, en belle chemise blanche, ruisselle à grosse gouttes car le soleil darde.

Mais il ne désarme pas et il maintient manuellement le contact quand je lance le démarreur. Plusieurs tentatives... Finalement, quelques explosions se font entendre, le moteur tourne, mais s'arrête dès que mon taxi veut transférer mes câbles de sa batterie vers la mienne. Pour parer à ce problème, il me demande alors de maintenir une forte accélération, et pendant ce temps, l'astucieux mécano parvient à reconnecter ma batterie à mon auto sans que le moteur s'arrête de tourner. Vous suivez ? Il n'y a plus qu'à accélérer encore quelques instants pendant que l'homme providentiel remet en place ses propres accumulateurs. Çà tourne, et ça va tourner durablement, pour lui, comme pour moi.

Je le remercie, et quand je lui demande ce que je lui dois, alors qu'il est à peine remis de l'effort qu'il a fourni et du temps qu'il a passé, il m'annonce le tarif : 70 pesos, soit 3,5 €. 3,5€ vous avez bien lu. Il repartira bien sûr avec davantage, mais je n'en ai pas fini... car il m'a signalé que le liquide de refroidissement a beaucoup baissé dans son vase d'expansion, ce qui m'inquiète : forcément, j'ai surchauffé le moteur en le faisant tourner vivement à l'arrêt pendant plus de cinq minutes.

Me voilà donc parti, doucement, vers la station service située à trois kilomètres dont l'un des employés va vite prendre conscience du risque que représente un réservoir d'eau surchauffé : il va donc opérer prudemment pour faire baisser la pression et la température sans se brûler puis me refait les niveaux. Mais quand je lui demande son tarif, c'est cadeau, c'est tout juste s'il acceptera la propina (pourboire).

Ces Mexicains méritaient donc bien un hommage pour leur gentillesse et leur probité, et j'espère bien, à mon retour en France, rencontrer de pareils prestataires de services !

Ce qui est sûr, c'est que dans ce pays, on trouve TOUJOURS une solution à un problème de ce type, à croire QU'IMPOSSIBLE N'EST PAS... MEXICAIN...

Merci à mes sympas dépanneurs cuernavacence : des modèles dans leur genre
Tag(s) : #Vie quotidienne, #Mexique
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :