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Cette montée de la Croix bien que rude (8% en moyenne) n'est pas un calvaire, mais c'est devenu un rituel : quand nous sommes de retour à Autun, je reprends vite possession de la ville en montant à vélo, à travers la forêt, jusqu'au panorama de la Croix de la Libération qui domine toute la cité éduenne de près de 300 mètres.
Ici en Bourgogne, et j'en profite, de haut, pour saluer les amis bourguignons, c'est le point commun avec Cuernavaca, cité mexicaine bâtie également sur une pente montagneuse, mais de tout autres dimension et altitude puisque les crêtes sont à plus de 3000 mètres et non à 600 mètres comme près d'Autun!
Cuernavaca, en avril, c'est déjà l'apparence du plein été, la sécheresse et la grosse chaleur, avant que ne survienne la saison des pluies.
A Autun, on ne se découvre pas d'un fil, c'est la fraîcheur visuelle (et ressentie) d'une nature qui n'a pas encore fini de faire pousser ses fleurs ses feuilles. Si les corolles de tulipes s'épanouissent en ville (merci monsieur le Maire) par contre sur les coteaux de la montagne d'Autun, les grands arbres sont encore presque dépouillés tandis que les taillis commencent à verdir, de jeunes feuilles vert tendre pas encore entièrement déployées.
Et puis l'eau naturelle chante partout et le moindre ruisseau se transforme en cascade alors que les papillons attendent encore des moments plus cléments pour sortir de leur chrysalide et que les jardiniers du faubourg Saint-Blaise se montrent prudents pour planter, car des gelées restent encore à redouter.
Voici donc quelques images de cette montée à la Croix de la Libération, qui inaugure et augure bien des balades dans la forêt immense et accessible séparant la vallée de l'Arroux de celle du Mesvrin. Où je mettrai bientôt mes roues...
