J'avais déjà évoqué, le 12 mars 2016, sur ce blog, la belle ville de Taxco située dans l'état de Guerrero au sud de Cuernavaca. Capitale de l'artisanat de l'argent, elle étage ses maisons blanches sur le flanc d'une montagne.
Dominée par un grand christ de construction récente (2002), sur une terrasse où nous sommes montés, elle possède la magnifique église Santa Prisca, de style baroque churrigueresque, qui a souffert du séisme du 19 septembre 2017.
Voici de nouvelles photos de cette ville atteignant 100 000 habitants où l'accueil est agréable, les boutiques de bijoux en argent plus nombreuses que les restaurants en terrasses, déjà foisonnants, surplombant de magnifiques panoramas. A la suite de ce texte, vous pourrez lire l'article précité ; d'autres articles et photos sur Taxco sont accessibles par le moteur de recherche du blog, en haut à droite de la page. Ainsi donc ce site ouvre de larges espaces sur une véritable perle du sud mexicain cotée "vaut le voyage" chez Michelin.
A remarquer, pour les amateurs de petit patrimoine, un superbe lavoir qui diffère de ceux rencontrés en France. Et aussi l'étroitesse des rues à fort pente où se faufilent les taxis, souvent coccinelles
En ce qui concerne les travaux de restauration de Santa Prisca, un article plus détaillé est prévu le 2 décembre
Par Dominique Arnaud
Taxco capitale de l'argent et... mine d'or pour le photographe
Au Mexique, il est une cité dont nous ne nous lassons pas : c'est Taxco de Alarcón,
ville coloniale située dans l'état de Guerrero, au sud de Cuernavaca et bien au nord d'Acapulco. Classée « village magique » bien que la municipalité compte près de cent mille habitants, Taxco étage ses maisons blanches, couvertes de tuiles et ornées de ferronneries sur les flancs d'une montagne au faîte de laquelle un grand christ – on peut y monter à pied ou en taxi - domine un paysage fabuleux. Très touristique, la ville conserve sa plaisante personnalité. Nous nous y sommes rendus en autobus, occasion d'admirer distinctement à l'horizon trois volcans qui venaient d'être enneigés, le Popocatepetl, l'Iztaccíhuatl et le Nevado de Toluca, respectivement 2e, 3e et 4e sommets du pays. Quel spectacle ! Hélas, du bus, pas moyen de réussir une photo présentable !
L'arrivée à Taxco n'en a pas moins été éblouissante d'autant plus qu'y scintille, dans des centaines de bijouteries, l'artisanat de l'argent. Le lieu fut en effet connu par les conquistadors espagnols dès le début du 16e siècle pour ses riches mines d'argent, et c'est un entrepreneur d'origine française, José de la Borda, qui au 18e siècle en développa l'économie, contribuant à faire de Taxco une ville-lumière, et finançant une perle architecturale, l'église Santa Prisca, de style baroque churrigueresque - baroque de la Nouvelle Espagne - dont la façade est magnifiquement ornée, dont l'intérieur recèle maintes œuvres d'art dont de remarquables peintures.
A Taxco sont à voir de nombreux édifices religieux, d'aimables musées dont le centre culturel occupant la Casa Borda, du nom de José de la Borda dont ce fut la maison.
Mais surtout il faut flâner, de la place centrale, très agréable, à travers les petites ruelles qui permettent de gagner de nombreux panoramas. Elles sont parcourues par les typiques taxis de Taxco, presque tous des « coccinelles VW» qui ont le plus souvent disparu des autres villes mexicaines, mais qui, ici, parviennent à se faufiler partout ; généralement, le siège avant gauche en a été supprimé pour permettre à deux passagers de s'installer commodément à l'arrière.
Taxco, ville aux multiples animations traditionnelles est particulièrement célèbre, lors de la Semaine Sainte, pour ses pénitents qui se flagellent en procession.
A savoir que le nom de Taxco provient du nahuatl et signifie lieu où l'on joue à la pelote, jeu traditionnel des préhispaniques.
S'il est indispensable d'en découvrir l'industrie de l'argent à travers ses boutiques, ne serait-ce que pour admirer de beaux objets ou de modestes bijoux, car l'accueil est excellent, un autre moment incontournable est de déjeuner sur l'une des terrasses ombragées installées sur les toits des restaurants : vue imprenable, tant sur les montagnes que sur Santa Prisca et sur la place ombragée offrant un spectacle toujours renouvelé***. Ces terrasses, malgré leur situation privilégiée, n'imposent pas des tarifs prohibitifs. C'est bon à savoir.
***Taxco est en effet une source d'inspiration permanente pour les photographes. Je ne vous en donne qu'un aperçu aujourd'hui, réservant l'essentiel des photos pour une autre édition… A chaque visite, de nouveaux cadrages sont possibles, ce qui me ravit !