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Photo : Don Goyo fume lui aussi (images de ce matin)
Le tabac c'est une saloperie, ça on le sait, tout comme bien d'autres produits de consommation, bourrés de substances douteuses, qu'on ne fustige pas de la même manière, tout comme bien des pollutions qui empestent l'air que nous respirons, parce que les politiques depuis des générations n'ont pas pris à temps les mesures qui auraient du s'imposer par exemple en favorisant davantage le train et les transports en commun et en limitant la circulation motorisée dans les centres des villes.
Le tabac c'est une saloperie mais doit-on en faire un incroyable débat quand, selon un article du Huffington Post le Monde, un nouveau problème se pose aux proviseurs de lycées qui vu le risque terroriste sur la voie publique, et l'état d'urgence, ont autorisé la cigarette dans la cour de récréation plutôt que de voir les grands élèves aller fumer une clope dans la rue entre deux cours, ce qui a provoqué l'ire d'une pneumologue jugeant, en substance, c'est bien excessif, qu'on laisse les enfants se tuer à petit feu plutôt que se faire assassiner dans la rue, d'où la démarche dans ce sens d'une députée ancienne ministre... pensant que la privation de tabac, pendant quelques heures, peut les sensibiliser aux dangers de l'herbe à Nicot.
Tout cela m'agace prodigieusement et je ne vois pas de différence entre fumer une cigarette dans la rue et en tirer des bouffées dans la cour de récréation. Les mesures adressées à des adolescents naturellement frondeurs ne feront que renforcer leur envie de sortir des clous et de fumer, outre les cigarettes, des pétards. Alors autant leur laisser un peu la bride sur le cou : tôt ou tard, au bon moment, la grande majorité prendra conscience de la nécessité de respecter une certaine hygiène de vie.
Il serait bon que les pouvoirs publics à tendance liberticide nous fichent un peu la paix et arrêtent de vouloir tout réglementer, prétendument pour le bien et la santé des citoyens, à l'instar de cette taxe sur les boissons sucrées (et donc non hygiéniques) ayant davantage pour but de faire rentrer de l'argent dans les caisses que d'améliorer la santé publique. A l'instar des augmentations du prix du tabac, impôt considérable, mais qui favorisent énormément la contrebande et donc la pègre en « tuant » ces commerçants de proximité que sont les débitants patentés.
Bien que non-fumeur, je trouve anormal que le nombre de lieux où peuvent s'allumer pipes et cigarettes soit de plus en plus restreints – certains jardins publics sont maintenant interdits - alors que l'impact sur la qualité de l'air (à l'extérieur) est bien faible en comparaison d'autres sources de pollution (voir le nuage toxique subi par les Pékinois).
Voulons-nous vraiment vivre dans une société où par souci de sécurité routière on formerait des trains de voiture roulant à 50 kilomètres à l'heure, où le sport matinal serait obligatoire, pour lutter contre les problèmes cardio-vasculaires, où le beurre, la charcuterie, les gâteaux et les glaces seraient taxés à 100%, où il faudrait légalement justifier de la consommation des 5 fruits et légumes par jour et de trois litres de flotte, en remplissant le formulaire ad hoc, sous peine d'amende?
Autant alors obliger les piétons et cyclistes à porter protections des genoux et des coudes, ainsi qu'un casque, ce qui prendrait la tête de beaucoup... ce qui vaut mieux que la perdre... accident qui arrive à certains se trouvant aux rênes d'une République toujours plus contraignante.
Car n'oublions pas que trop de réglementations tue la Loi...
Je vais finir par recommencer à fumer, par goût d'une rébellion qui est parfois signe de santé publique !
Pour illustrer cet article sur la fumée, voire la fumette, voici des photos du Popo promises dans le précédent article. Il fumait tant ce matin que son sommet en était apparemment déformé ! Mais à ma connaissance, il n'a pas été mis à l'amende.