Journée des droits de la Femme, viol et notion du consentement sexuel
Quand j'ai vu hier soir aux informations télévisées, à la veille de la Journée Internationale des Droits des Femmes (et non Journée de la Femme) que les jihadistes venaient d'attaquer la Tunisie pour tenter d'y établir un émirat islamique (et l'on sait ce qu'est, dans l’État Islamique, la condition de la Femme) je me suis dit que le 8 mars avait toujours sa raison d'être, surtout après avoir lu, dans Figaro, un texte intitulé « La terrifiante théologie du viol de l'E.I. » Article expliquant que le viol y est en effet devenu un outil de recrutement pour attirer les hommes.
Oui le 8 mars a sa raison d'être, et il ne faut rien lâcher quant aux droits de la femme, qui doivent être absolument respectés, mais au contraire continuer à lutter pour tendre à une véritable égalité. Égalité qui n'existe pas dans trop de pays, dans certaines cultures.
La journée du 8 mars est l'occasion d'accomplir un bilan sur la situation des femmes, de sensibiliser sur les inégalités qui perdurent, et il est dommage que cette date soit l'occasion, pour des entreprises commerciales, de lancer des opérations publicitaires lucratives, voire plus ou moins sexistes. Un détournement en quelque sorte.
Par contre j'ai été surpris, plutôt agréablement, par une publication du Huffington post mettant en ligne trois petites vidéos du Project Consent lancé par une étudiante du Kansas et qui explique la simple notion du consentement sexuel en mettant en scène, en 20 secondes, les parties intimes de l'anatomie féminine et masculine, afin d'exprimer cette idée : « si ce n'est pas oui, c'est non ».
Les trois animations, quelque peu audacieuses, mais pleines d'humour, ont le mérite de délivrer clairement un message qui à travers le monde, ici et ailleurs, est hélas toujours d'actualité.
Il s'agit en effet pour l'étudiante Sara Li, de participer ainsi à la lutte contre la culture du viol, viol dont sont encore victimes dans le monde des millions et des millions de femmes ainsi blessées de manière inacceptable au fond d'elles-mêmes.
Et de changer, bien sûr, les mentalités sur les femmes violées, le viol n'était pas que sexuel mais aussi pure violence.