Petit matin au Mexique, j'apprends par une première alerte du Journal de Saône-et-Loire sur ma messagerie que des explosions viennent d'être entendues à Bruxelles. Très vite, on parle d'un mort, puis d'une dizaine de tués sur les sites Internet que je consulte, anxieux. Les drames vont bientôt se révéler dans toute leur horreur. Ce pays ami, cette délicieuse et paisible Belgique, vient d'être touchée en plein cœur, comme le fut la France quelques mois plus tôt. Peu de temps après l'arrestation d'un des organisateurs terroristes. Et puis j'apprends que l’État Islamique, que Daech, a revendiqué cette attaque aussi lâche que meurtrière.
Les idées sont confuses en moi. J'ai comme une boule dans la gorge. Colère, haine, révolte et aussi solidarité : je suis Belge, comme j'ai été Charlie, comme j'ai été Paris. L'éloignement, l'océan qui nous séparent actuellement, ne changent rien à la douleur et à l'indignation.
Déjà la presse mexicaine relaie l'information sur l'Internet.
Je laisserai les éditorialistes analyser ces nouveaux attentats dramatiques qui au moment où j'écris ont fait 34 morts et une centaine de blessés.
Mais j'exprimerai quand même à chaud mes premières réflexions.
Je l'avais déjà dit, il faut éradiquer, oui éradiquer, cette vermine qui frappe lâchement et aveuglement, continuer à la poursuivre où elle se terre, ici et ailleurs. Donc soutenir, dans cette mission, nos gouvernements, ne pas leur mettre, comme certains, des bâtons dans les roues.
Pour cela nous devons, Français, Belges, Européens, être solidaires. Et nous devons aussi, tous, être très vigilants dans notre environnement immédiat. Une meilleure sécurité en dépend, elle n'est pas que l'affaire de la police, mais aussi des citoyens.
Enfin, je pense qu'il appartient à nos dirigeants de lutter contre les faux sites d'information qui développent, pour des mobiles particulièrement bas, la théorie du complot en avançant des thèses aussi insultantes qu'injustes. Je pense que ceux qui pratiquent ainsi la désinformation doivent être à la fois sanctionnés et réduits au silence. Car leur attitude est complice. La liberté d'expression est noble : elle ne doit pas favoriser la rumeur, le mensonge et la diffamation.
Que toutes les victimes et leurs proches, que tous ceux qui souffrent, trouvent ici l'expression de ma solidarité et de ma compassion.