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Ma rubrique du vélo : Gagner des grammes ou des kilos sur un VTT
Quand on a l'habitude de rouler au Mexique avec un solide VTT de près de 13,5 kg équipé de gros pneus et d'une suspension pour gommer les inégalités de la route, on ne pense pas toujours au poids. Ce qui m'est pourtant venu à l'esprit hier matin, alors que je montais une rude côte sans le sac à dos de 3 kg qui m'accompagne généralement.
Sans le sac à dos car la balade prévue étant courte, j'avais pris le risque de rentrer à pied en cas de crevaison, ce qui rendait inutile le transport du matériel de réparation. Et voilà que je me suis rendu compte, dans cette montée de 3 km dotée de plus de 250 mètres de dénivelée positive, que j'allais quand même plus vite allégé. Nettement plus vite !
Alors comment partir plus léger ?... Quand j'aurais déjà délesté le sac de la moitié de son contenu sans doute peu utile comme ces trois chambres à air, alors qu'une suffirait, car les grosses roues ne crèvent jamais, ou cette clef à molette alors que je n'en ai pas l'usage sur ce type de vélo. Ou encore ce canif pour couper je ne sais quoi.
Je pourrais, par exemple, faire sauter la sacoche de guidon. Mais où mettrais-je mes lunettes de soleil et ma monnaie pour acheter un soda ? Je pourrais bien sûr ne pas prendre, à chaque fois, mon antivol dont je me sers rarement et qui pèse 500 gr. Je pourrais oublier l'appareil photo, mais alors comment illustrer ce blog ? Je pourrais me dispenser de mon bidon d'eau, mais sous le soleil du Mexique, ce ne serait pas raisonnable, gare au coup de chaleur. Je pourrais comme les anciens faire des trous dans mon pédalier, et supprimer des rayons, mais la nature du terrain n'autorise pas ce genre d'imprudences. Je pourrais même limer l'aluminium du cadre, si, si, il y en a qui ont tenté ça, mais ce serait une folie.
Je pourrais aussi me passer des freins à disque, mais dans les descentes vertigineuses, le fixie serait suicidaire. Je pourrais aussi imiter les Mexicains que j'ai observés et démonter les dérailleurs, mais en côte, le remède serait pire que le mal.
Je pourrais, je pourrais…. Et c'est alors que je me suis dit qu'il y a peut être du poids à gagner sur la corpulence, pourtant raisonnable, du bonhomme.
Mais j'y renonce car ce que je gagnerais en poids, je le perdrais peut-être en vigueur.
Alors, je me montrerai sage, je remettrai mon sac à dos sur les épaules, ma sacoche de guidon et mon porte-bidon, et j'irai à mon train de sénateur, en randonneur contemplatif, avec trois chambres à air de rechange, car il vaut mieux prévenir que guérir.
Et j'arriverai peut-être à dépasser les courageux qui montent les rampes en 50x18… leurs zigzags occupant presque toute la route !
PS : Quand je pense qu'il y en a des… qui retirent des grammes au prix de l'or...ou presque…
2e PS : Quelquefois je monte avec, au guidon, 1 kg d'avocats et un autre d'ananas bien mûr, de chez mon légumier favori. Je vous le dis, j'suis un puriste !
