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Le sport au parking à ses adeptes : l'essentiel est de ne pas rester... en stationnement
C'est un spectacle qui me laisse perplexe quand, le matin, je descends à vélo jusqu'à mon supermarché habituel pour y faire quelques courses. Son parking, dont le tour complet ne fait pas tout à fait 400 mètres, en gros le périmètre d'un terrain de football, mais en macadam, est devenu le « stade » d'un certain nombre de personnes voulant accomplir un peu d'exercice matutinal. Certains peuvent courir, mais la majorité marche. Ceux qui ont un chien se contentent de l'espace herbu spécialement dédié aux petits besoins des animaux de compagnie, dits mascottes ici. Mais la plupart se satisfait de tourner inlassablement, selon un itinéraire quasiment immuable, profitant des quelques arbres et frôlant les véhicules en stationnement.
Ainsi, ce matin, vers huit heures j'ai vu deux dames entre deux âges qui leur balade achevée remontaient en voiture, deux messieurs, quadra et quinquagénaire, casquette vissée sur le crâne, dont l'un gardait ses clefs de voiture à la main, qui avaient adopté un pas de sénateur, mais faisaient preuve d'endurance, et une jeune fille en grand danger de se casser sa jolie figure car elle ne lâchait pas des yeux l'écran de son téléphone mobile. Aucune, de ces cinq personnes, certaines étant fidélisées au lieu, ne semblait souffrir d'un handicap quelconque, mais si je me garderai bien de critiquer la monotonie et le manque d'attrait de leur choix sportif ou hygiénique, je me dirai quand même que perso, j'ai bien de la chance d'avoir des goûts un peu plus aventureux, et d'aller battre, à vélo ou à pied, tant la campagne que la ville – où j'ai toujours à découvrir - en ses quartiers pittoresques, en ses rues animées, et en ses agréables jardins et promenades ombragées comme par exemple le paseo Atzingo ou le parque Ecologico, à portée des personnes qui viennent en voiture sur le parking du grand magasin.
UNE SUGGESTION
Tiens, j'aurai même une suggestion à adresser au directeur des supermarchés de la chaîne : ils devraient installer sur leurs parkings, la place n'y fait pas défaut, des agrès de culture physique comme on en trouve dans tous les jardins publics et parcs de la ville. Alors que peut-être, en bonne compagnie, moi aussi je viendrai communier avec les adeptes du « parking-sport » l'essentiel, pour le corps humain, étant de ne pas rester en stationnement !
Et pour ce qui est de l'esprit, il reste à visiter « Le Voyage autour de ma chambre" de Xavier de Maistre .