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Grand pèlerinage et bon accueil dans les côtes de Cuernavaca
La démarche est tellement sympathique que je souhaite la souligner. Il faut savoir qu'en diverses périodes liturgiques de l'année, dont la semaine précédant le Mercredi des Cendres et donc le Carême, les pèlerins sont très nombreux à partir de Cuernavaca et d'autres cités pour se rendre au grand pèlerinage de Chalma où fut découvert un Christ miraculeux il y a près d'un demi-millénaire.
Le chemin de Chalma passe par de hautes montagnes boisées, jusqu'à 2500 mètres d'altitude, et beaucoup de fidèles s'y rendent à pied, parfois à vélo, chargés souvent d'un croix de bois (voir ici : http://monpetitjournaldicietdailleurs.over-blog.com/2015/12/pelerins-de-retour-sur-la-route-de-chalma-des-croix-dans-la-subida.html)
Pour ces pieux randonneurs, l'itinéraire, que je connais bien, est très rude car il faut gravir des côtes très raides et aussi bivouaquer en altitude dans une fraîcheur à laquelle les Mexicains des plaines ne sont pas habitués.
C'est pourquoi, sur la route dite « subida (côte) a Chalma », des paroissiens de l'église Maria Inmaculada organisent en ce week-end (fin de semana) un poste de ravitaillement. Comme bien des pèlerins sont de condition modeste, ils sont ravis de trouver là, non seulement un accueil souriant, mais aussi de la nourriture et des boissons gratuites, ainsi que de précieux sanitaires, ce sans avoir à délier les cordons de leur bourse. Une affiche leur indique du reste que leur approvisionnement sera gratuit.
Cette opération d'accueil se renouvelle à chaque grande période de pèlerinage vers Chalma, qui est le second grand lieu de recueillement du pays, le plus important étant, à Mexico, les basiliques de la Guadalupe - vrai Lourdes mexicain) où le pape François doit se rendre prochainement.
J'ajouterai que cette paroisse est très vivante. Le 2 février, pour la présentation de Jésus au Temple (PRESENTACIÓN DEL SEÑOR) de nombreux paroissiens étaient allés à la messe en portant dans leur bras, souvent sur une petite chaise traditionnelle, une naïve effigie, magnifiquement vêtue, de l'Enfant, comme c'est de coutume dans ce pays d'Amérique latine particulièrement pratiquant.