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Une évocation novatrice de Figaro par Pascal Arnaud
Je viens de publier, dans la nouvelle rubrique Mon Petit Journal Éditions la courte comédie écrite par mon frère Pascal à l'intention des aspirantes comédiennes du lycée Maurice Genevoix de Bressuire. Il me paraît intéressant de proposer en complément au lecteur cette note de l'auteur primitivement destinée aux futures interprètes et qui éclaire la démarche artistique de cette toute neuve évocation de Figaro
D. A.
Figaro, valet-ci, maître-là
Note de l’auteur
Figaro, valet-ci, maître-là est une évocation de Figaro tel qu’il apparaît dans la trilogie de Beaumarchais et Figaro divorce de Ödon von Horvàth. C’est la contrainte du sujet. Mais c’est d’abord une pièce de théâtre – pas une démonstration – et donc la mise en scène de personnages et de leurs rapports entre eux.
Plutôt qu’un camp unique d’admiratrices ou de détractrices, la distinction en deux groupes intercalés d’un élément médian permet de créer une opposition de points de vue plus riche quant au personnage de Figaro et plus intéressant au plan dramatique. Néanmoins les sept filles se reconnaissent fortement de la même petite communauté ; elles sont liées par l’obligation, imposée de l’extérieur bien que consentie, de plancher sur le fameux barbier ; elles partagent, comme les bonbons, le plaisir d’être ensemble et l’envie de jouer – donc de s’amuser, et elles le font dans l’esprit premier de Figaro. Cette complicité entre elles doit traverser le jeu, chacune avec sa tonalité dominante : l’assurance péremptoire de Camélia, la sensualité rêveuse de Coquelicot, la gourmandise de vie d’Amarante, de Fleur de Lys la naïveté qui fait duo avec l’inquiétude d’Aubépine, l’ironie pertinente de Marguerite et enfin l’esprit de sérieux de la raisonnable Églantine.
Les sept filles n’oublient pas non plus l’enjeu de l’amusement. Le prologue, par sa discrète mise en abîme, manifeste le recul que tout artiste a sur son art et la manière dont sa proposition sera perçue. Tout au long de la pièce, on ne cesse d’être dans la représentation et de le savoir.
Pascal Arnaud
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