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Loi des séries et mort de géants : Delpech, Galabru, Boulez, Courrèges, Vincent et maintenant David Bowie
« Jamais deux sans trois » ou « Un malheur n'arrive jamais seul » : en ce début d'année 2016, les adages populaires me semblent dépassés par les événements.
Bien qu'elle soit un mythe fort répandu, plus qu'une vérité scientifique, la loi des séries, selon une mathématicienne, Élise Janvresse interviewée il y a peu par Le Figaro, est utilisée pour rendre compréhensible les coïncidences que l'on n'arrive pas à expliquer.
Cette loi des séries, lors de ma carrière journalistique, avec mes collègues, j'ai eu l'impression de la vivre maintes fois à l'occasion d'événements se répétant et notamment de faits-divers. Les crashs d'avions par exemple, donnant l'impression de se reproduire sur une courte période...
Eh bien, cette loi des séries qui appartient essentiellement au hasard, et qui est favorisée aujourd'hui par la diffusion ultra-rapide de l'information, j'ai eu l'impression de la vivre depuis le début de cette année et je m'en faisais encore la réflexion hier après la mort le 2 janvier de Michel Delpech, auteur-compositeur-interprète, le 4 janvier de l'acteur Michel Galabru, le 5 janvier de Pierre Boulez, compositeur et chef d'orchestre, et le 7 janvier du couturier et styliste André Courrèges, sans oublier l'acteur et écrivain Yves Vincent le 6 janvier.
Et voici que ce lundi matin, j'apprends sur le net par une alerte du journal Le Point la disparition, dimanche, de l'immense chanteur britannique David Bowie à 69 ans, au même âge et après avoir lutté contre la même maladie que Michel Delpech. Un décès qui fait évidemment les gros titres.
Effroyable loi des séries et j'y pensais hier en regardant à la télé l'interview d'un grand écrivain français, en pleine forme et plein d'humour, malgré ou grâce à ses 90 ans fort bien portés. Un homme de droite qui avait joué le rôle de Mitterrand… Je ne le citerai pas, pour ne pas lui porter malheur car j'en deviendrais superstitieux, mais je forme le vœu, en cette époque des souhaits qui n'est pas achevée, d'une véritable loi des séries en ce qui concerne la survie de ces nonagénaires extraordinaires, célèbres ou non, qui ont encore, malgré leur grand âge, beaucoup à nous apporter !
Oui à une loi des séries, mais pas dans le domaine du tragique et du deuil...
De Delpech à David Bowie, que de tristesse et de nostalgie en ce début d'année !
