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Descente dans un quartier populaire tout en bas d'une barranca, un bel aspect du Mexique profond
Une petite descente filmée dans une barranca (ravin), c'est ce qu'avait souhaité hier l'ami Stef auquel je vais tenter de donner satisfaction, mais avec un diaporama réalisé dans le quartier que j’appellerai de la Mine puisqu'y mène le camino (chemin) du même nom (Mina). Les habitations, nombreuses, s'échelonnent à flanc de coteau, très pentu, et aussi le long des voies longeant le ruisseau qui coule au fond de cette vallée très encaissée.
Je préciserai que toute la topographie de Cuernavaca est rythmée par ces barrancas, plus ou moins parallèles qui descendent de montagnes dépassant les 3000 mètres d'altitude vers les riches vallées agricoles situées 2000 mètres plus bas. La Mine, où est exploitée une carrière de roches destinées aux travaux publics se trouve sur le flanc du dernier ravin bordant à l'ouest l'agglomération de Cuernavaca. Au delà dominent la campagne et la nature sauvages, jusqu'à la forêt et quelques petits villages ruraux...
Certes ce quartier populaire n'est pas un lieu que privilégierait le touriste moyen, il ne s'y sentirait peut-être pas à l'aise, et pourtant, non seulement il représente un lieu de passage commode pour gagner un environnement quasiment vierge, mais de surcroît il m'est sympathique. Quand je le traverse, à pied ou à vélo pour gagner le « desierto », les habitants me disent facilement « buenos dias » et je sais que je peux trouver facilement des biscuits, de l'eau ou un soda dans l'une des petites épiceries près de laquelle on me propose parfois des « tamales » maison, une savoureuse spécialité mexicaine.
Je n'allongerai pas trop les commentaires car ce reportage est essentiellement visuel mais je préciserai quand même que la pente est si forte pour aller jusqu'au ruisseau que je mets pied à terre à la descente comme à la montée (pourcentage de 25 à 30%). Le coteau est du reste parcouru par des escaliers. Si les livreurs s'engagent, non sans mal, dans les rues secondaires, la noria de lourds camions desservant la carrière n'empruntent que la voie principale, guidés par un porteur de drapeau assurant la sécurité dans ce lieu résidentiel où les enfants sont nombreux. Bien que l'église paroissiale ne soit pas loin (côte de Chalma) les fidèles disposent, presque au fond de la barranca, d'une importante chapelle, dotée d'un clocheton, annonçant avant Noël, tous les soirs, de traditionnelles « posadas » (réunions festives évoquant la Nativité).
Et maintenant, voici les images que je vous livre en vrac et qui devraient vous donner une vision du Mexique qui ne figure pas toujours dans les ouvrages touristiques. Ce Mexique profond et chaleureux où l'on ne roule pas sur l'or, mais où l'on n'est pas avare de sourires. Et où dans les rues, on travaille, manifestement, dans la bonne humeur.
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