/image%2F0814297%2F20151227%2Fob_720aeb_violences-en-corse.jpg)
Après les manifestations racistes de Corse : le maintien de l'ordre ne suffira pas !
Agression de sapeurs-pompiers puis manifestations à caractère raciste et saccage d'un lieu de culte, les récents événements de Corse, à Ajaccio, ont de quoi inquiéter au-delà des faits eux-mêmes.
En effet, malgré la condamnation des dirigeants nationalistes, on assiste, sous un prétexte qui bien que grave n'est qu'un prétexte, à une atmosphère de lynchage fort alarmante. Au point de croire que la progression, en France, de l'extrémisme peut conforter certains excités, prêts à en découdre. Du reste, le point de vue exprimé par l'extrême droite dans le Figaro n'est pas vraiment satisfaisant puisqu'il légitime presque le risque que des gens mal inspirés puissent en arriver à faire justice eux-mêmes.
J'ai entendu à la télévision des manifestants affirmer que, protestant contre les agressions de pompiers et de policiers, ce ne sont pas eux les délinquants mais les autres, ceux d'en face dont le lieu de culte a été profané. Il faudrait pourtant qu'ils comprennent que ce saccage d'une mosquée, et que les slogans racistes, constituent de graves délits qui font de leurs auteurs d'authentiques et condamnables dé-lin-quants.
J'espère me tromper mais je pense qu'il est à craindre que dans d'autres lieux en France,
à proximité de certaines cités « sensibles », d'autres « cow-boys » - pardon aux braves vachers américains - puissent un triste jour se servir de n'importe quel prétexte pour commettre ce genre de violences risquant d'avoir des conséquences encore plus graves. On ne sait pas jusqu'où pourrait mener l'escalade. Mais il n'est pas acceptable que des expéditions punitives puissent êtres conduites dans notre république. Allons-nous, après les attentats de novembre et après les élections régionales, déplorer dans notre beau pays une atmosphère de guerre civile ?
Je crois qu'il est temps, pour les pouvoirs publics, de prendre réellement conscience de la gravité du problème. Des urnes, sont sortis non seulement des noms d'élus mais aussi des vapeurs nocives aux effets délétères. Et des encouragements non exprimés… Gare à l'effet de groupe, à l’imbécillité de masse, qui renforcent la lâcheté.
Bien qu'indispensables, le maintien de l'ordre et les boucliers policiers ne suffiront certainement pas.
Seul un vaste effort en faveur de l'éthique peut freiner cette fâcheuse et redoutable tendance exprimée ces jours-ci dans cette île qui doit rester de beauté ! Ce sera le rôle non seulement de l’État, mais aussi des médias, des éducateurs, des associations, voire des partis qui doivent considérer comme prioritaire la lutte contre ces graves déviances.
J'ajoute un exemple de ce qui peut être fait : je lis sur le site de l'Express que ce journal s'inquiète de la libération de la parole raciste en France, malgré l'illégalité de nombre de propos ; l'hebdomadaire souligne une initiative, celle du journal calaisien Nord-Littoral qui s'engage contre les trop nombreux commentaires violents et racistes sur FaceBook en rendant public le nom des auteurs sur ce qu'on pourrait appeler un "mur de la honte".
Personnellement, je pense que trop de personnes, aujourd'hui, sur le net, abusent du confort que leur procure l'anonymat. C'est pourquoi ce petit journal est clairement signé, sans pseudo, ce qui donne toute sa valeur à ce qui y est publié!!!