/image%2F0814297%2F20151129%2Fob_d2f7da_la-baule-jpgpano.jpg)
Photo : Grands espaces à la Baule
Pour la COP21 on aurait pu choisir les bords de mer désertés mais hospitaliers hors saison
L'idée est peut-être farfelue (je prends les devants quant à d'éventuelles critiques) mais en y réfléchissant bien, et en simplifiant un peu le programme, dans l'esprit écologique qui devrait présider à l'événement, on aurait peut-être pu simplifier l'organisation de la COP21, de la fameuse conférence Paris Climat 2015 qui va complètement étouffer et paralyser la Capitale venant de surcroît de vivre les affres du terrorisme. En décembre, notamment au plan de la circulation, la ville de Paris et la région parisienne sont complètement saturées, à tel point qu'à l'occasion de la COP21, il est déconseillé aux habitants, tant de prendre les transports en commun que de sortir leur propre voiture. Paralysie !
On aurait pu simplifier l'organisation de la COP21 en l'organisant AILLEURS, en France bien sûr, mais dans des lieux quasiment désertés en dehors de juillet et d'août. Mais la France est centralisatrice. La France en effet possède de belles stations balnéaires aux capacités d'accueil énormes, faciles à gérer au plan de la sécurité, dotées d'un bon réseau routier, d'accès ferroviaires, d'aéroports proches, offrant de grands espaces bien en relation avec une conférence axée sur l'environnement, des stations balnéaires qui auraient sans doute été ravies de bénéficier pendant 15 jours en décembre d'une véritable manne financière.
En fait, la COP21 telle qu'elle est prévue, c'est l'accueil de quelques milliers de personnes, ou plutôt dizaines de milliers, dans une agglomération déjà débordante d'activité à la fin de l'année.
Il n'en est pas de même avec les stations balnéaires et je prendrai deux exemples mais bien d'autres lieux auraient pu être choisis.
DEUX EXEMPLES
Sur la côte de l'Atlantique, il y a la Baule-Escoublac, 16 000 habitants en hiver, qui peut recevoir jusqu'à 150 000 personnes en été, avec ses 13 000 résidences secondaires, ses 1 000 chambres d'hôtels dont plusieurs de grand luxe, son palais des congrès doté d'un auditorium de 900 places, et sa plage de 9 km. L'espace n'y manque pas pour y installer d'éventuels chapiteaux supplémentaires, ça se faisait déjà à l'époque de François 1er et d'Henri VIII, près de Calais, à l'occasion de l'historique Camp du Drap d'or…
Sur les bords de la Méditerranée, à côté de l'écologique Camargue, il y a la moderne Grande-Motte, 8 600 habitants en hiver, 120 000 en été, 600 chambres d'hôtel sans compter celles très nombreuses des stations voisines et bien sûr un palais des congrès où une conférence de haut niveau peut se tenir. J'aurais pu sans doute prendre bien d'autres exemples, peut-être plus pertinents, en France.
La donnée que je voulais mettre en évidence ici, c'est que tout au long des côtes françaises, il y a des villes capables de décupler leur nombre d'habitants en pleine saison, ce qui sous-entend que 9 ou 10 mois par an, elles sont plus ou moins désertées, et donc susceptibles d'être hospitalières, car leurs équipements surdimensionnés sont prévus pour l'été !
A La Baule, à la Grande-Motte ou ailleurs, on aurait au moins évité de perturber le quotidien de millions de personnes, car seulement quelques milliers ou dizaines de milliers auraient été affectées.