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Les petits métiers de rue font encore partie de l'économie de base mexicaine

Les petits métiers de rue font encore partie de l'économie de base mexicaine

Le nombre de petits métiers que l'on peut observer dans les villes mexicaines est considérable. Ce phénomène est sans doute favorisé par le climat qui permet de vivre dans la rue une bonne partie de la journée, mais est aussi une conséquence de la paupérisation, car si le pourcentage officiel de chômeurs par rapport à la population active n'est pas très important, de l'ordre de 5 %, de trop nombreux Mexicains ne trouvent pas la sécurité d'un véritable emploi.

Ainsi il est impossible de flâner en ville ou de se rafraîchir à la terrasse d'un café sans être sollicité, de façon souriante et toujours discrète, par des personnes qui ont toujours un tas de choses à vous proposer : des chewing-gums, des articles de cuir, le cirage des chaussures avec un petit métier ambulant, des bijoux de pacotille… Et même la prise de votre tension artérielle...S'installent le long des trottoirs des marchands de balais artisanaux, de mobilier de fabrication locale, de spécialités régionales comme les tamales (papillotes amérindiennes préhispaniques ) ou les chicharrónes, friandises à base de peau de porc frite dans de l'huile, bonjour les calories...

AUX CARREFOURS

Dans les grandes cités comme Mexico, les embouteillages sont mis à profit pour solliciter les automobilistes et leur proposer des bouteilles d'eau (précieuses par canicule) ou de sodas, des biscuits, des cacahuètes, des tapis de voiture, des pare-soleil, les gros titres de la presse, de petits jouets pour enfants et gadgets. Dans les principaux carrefours de Cuernavaca, ou d'ailleurs, aux feux rouges, des brigades de laveurs de vitres vous assaillent, renforcés par les crieurs de journaux, par les hommes-sandwichs proposant des promotions téléphoniques, sans oublier les acrobates et jongleurs qui après un rapide numéro tendent la main aux portières. Sans oublier les musiciens, souvent talentueux, qui attendent une obole des auditeurs. Il s'agit de se débrouiller pour vivre dans un pays où le salaire minimum, unique dans tout le pays depuis le 1er octobre 2015, est fixé à 70,10 pesos PAR JOUR, soit environ 4 euros, donc une centaine d'euros par mois, le pays étant la seconde puissance économique d'Amérique latine.

Lors d'une récente visite à Tepoztlan, village touristique, j'ai eu l'occasion de photographier, d'une terrasses, deux représentants typiques de ces petits marchands ambulants : un couple de personnes assez âgées poussant difficilement un chariot et proposant différents rafraîchissements à base de sirops et un homme transportant avec opiniâtreté un lourd fauteuil à bascule en bois et une table de jardin de plastique qui tentait de vendre ce mobilier tant aux boutiquiers qu'aux passants.

Sont très typiques aussi ces petites armoires vitrées, transportées à bout de bras, dont les rayons sont chargés d'appétissants entremets gélatineux. Et aussi ces spécialistes de la vitamine C qui pressent à longueur de journée les oranges juteuses dont le cours est très bas en terre aztèque!

PRÉFÉRER ACHETER DANS LA RUE

L'autre jour, alors que nous déjeunions en terrasse à Los Arcos, j'ai vu arriver jusqu'à notre table un vieux monsieur proposant des sachets de un kilo de haricots dit ici frijoles. J'en ai achetés bien sûr, espérant pouvoir compléter ce plat, excellent accompagné de saucisses, avec un bon guacamole réalisé avec des avocats, régal onctueux que je préfère acheter dans la rue plutôt qu'au supermarché. Je connais, dans mon quartier, une dame qui le week-end, devant l'église paroissiale, propose les fruits des huit avocatiers de son jardin, aguacates garantis bio m'a-t-elle affirmé ! Près d'elle, sur le trottoir, son voisin compose des bouquets fleuris magnifiques à 30 pesos soit moins de 2 euros. Autant profiter de tous ces petits métiers de rue et les faire vivre, plutôt que de réaliser tous ses achats dans ces supermarchés et supérettes de chaînes, qui occupent une place grandissante dans le commerce mexicain, et n'offrent pas toujours le meilleur rapport qualité-prix.

Les petits métiers de rue font encore partie de l'économie de base mexicaine
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Les petits métiers de rue font encore partie de l'économie de base mexicaine
Tag(s) : #Vie quotidienne, #Traditions
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