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Heureusement qu'à bord le personnel d'Air France parvient tant bien que mal à redorer son blason quelque peu défraîchi par les derniers évènements (grèves et agressions contre des dirigeants d’Air France) .
Cependant j'aurais tendance à penser que la compagnie, en plus de voir déshabiller ses cadres sous l’œil des caméras, SE PLAIT A PLUMER SES CLIENTS avant l'embarquement.
Mais d'abord je soulignerai qu'on fait faire aujourd'hui aux voyageurs tout le boulot qui était hier l'apanage du personnel au sol. Autrefois on se pointait au guichet avec ses valises et sa réservation et une aimable employée expédiait les bagages et vous remettait avec le sourire votre carte d'embarquement, en fermant les yeux sur les légers dépassements de poids des valises, et en vous indiquant verbalement et clairement l'itinéraire à suivre et la porte d'embarquement à trouver.
Samedi, pour la première fois contrairement à l'habitude, après avoir dû utiliser, avec l'aide du personnel (quand même!) le terminal permettant d'imprimer carte ad hoc et étiquettes, nous avons du mettre nous-mêmes les valises sur le tapis roulant après avoir scanné nous-mêmes étiquettes et cartes d'embarquement : c'est un peu galère quand c'est la première fois.
Vous allez dire que je ne suis pas très dégourdi, mais il y en a de moins dégourdis que moi qui doivent galérer encore davantage.
LE COUP DE BAMBOU
Cependant, le plus ennuyeux n'était pas là. Après tout, on s'habituera à cet usage inattendu d'une chaîne de robots. Les automates ne sont pas la spécialité des aéroports mais aussi des supermarchés, des parkings, des péages d'autoroute, des stations service, de la Poste et des banques.
PAR CONTRE nous avons vécu ce qui ne s'était jamais produit jusqu'alors, le contrôle du poids de tous les bagages à main alors qu'autrefois on devait se contenter de respecter les trois dimensions du parallélépipède. Cette fois, et alors que nous n'en étions pas prévenus avec précision, bien qu'on puisse trouver les renseignements sur le site d'Air France, chaque ensemble de bagages à main ne devait pas dépasser 12 kg, les 12 kg comprenant la petite valise de cabine et la sacoche de l'ordinateur (ou le sac à main).
Résultat, alors que nous croyions être au bout de nos peines, nous avons été refoulés et sommés sans contestation possible, d'aller jusqu'à la « zone 2 », où sont traités les bagages non réglementaires. En fait cette zone 2 fonctionne comme le service à l'ancienne, sans automatisme. Doux moment de nostalgie, mais... Là nous avons eu pour seule solution, ou d'abandonner une partie de nos objets, ou d'alléger une petite valise en surchargeant l'autre, laquelle a été enregistrée comme bagage supplémentaire payant, soit un coût de 87,42 euros, soit presque 10 % du prix du billet AR pour traverser l'Atlantique. Précision : le premier coût affiché était celui de 100 dollars, Air France facturant en dollars le surcoût à des Français payant en euros d'où la conversion figurant en seconde position sur le ticket. J'espère au moins que le Picsou ailé ne prend pas de bénéfices sur le change !
J'ajouterai que si nous avions été moins prévoyants quant à l'horaire, nous aurions à coup sûr manqué l'avion.
Il aurait été pourtant simple, pour la compagnie, soit de vérifier le poids de tous les bagages à main au moment du dépôt des bagages de soute sur le tapis roulant, et non juste avant le contrôle de police. Ou encore de faire payer une taxe, au moment du contrôle, en fonction du nombre de kg supplémentaires ce qui aurait été plus juste, car en cabine, finalement, nous n'atteignions pas les 24 kg de bagages gratuits pour deux personnes. Hélas à Charles-de-Gaulle, chez Air France, le client a parfois l'impression d'être poussé comme du bétail dans les couloirs d'attente matérialisés par des rubans, sans qu'il lui soit donné d'explications, et sans qu'il lui soit possible de rechigner s'il ne veut pas manquer son vol. Toute l'organisation a été basée sur l'utilisation de machines pour réaliser les formalités autrefois traitées à la main, et s'il y a encore une présence humaine pour résoudre les problèmes se posant, on peut imaginer quand même que leur effectif diminuera et que l'objectif poursuivi est plus la diminution de la masse salariale que la satisfaction de la clientèle, à moins de faire partie de ces VIP à qui l'on facilite tout mais qui paient des tarifs exorbitants pour passer à la classe supérieure.
CHER DU PETIT COLIS
Ce coup de gueule poussé, il faut reconnaître que 87 euros pour un dépassement global de 4 kg, c'est vraiment très cher du petit colis. Mais qu'Air France n'espère pas boucher ainsi son déficit colossal car il lui faudra aussi compter avec la perte de clients plombés par des coups de fusil sans sommations et qui iront trouver satisfaction ailleurs.
J'ajouterai que le remplacement des hommes par des machines conduit à la régression de la qualité du service tout en contribuant au chômage. Le modernisme à outrance n'est pas un vrai progrès et si l'on doit se plier aux exigences des robots, au moins que ceux-là soient les sbires d'un compagnie low-cost, ce qui n'est pas le cas d'AF !
DETAIL DU TICKET REMIS APRES PAIEMENT PAR CARTE ET VUE AERIENNE DE L EMBARQUEMENT - GOOGLE -