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Colis suspect : Alerte et déficit d'information en gare de Lyon Part-Dieu

Lors des voyages en train, les retards et imprévus ne sont pas rares et si l'on ne peut pas incriminer la SNCF quand les incidents ne lui sont pas imputables, par contre on se trouve parfois confronté au manque d'informations, déficit chronique auquel elle devrait et pourrait remédier.

Ce fut le cas hier mercredi.

Disposant d'un peu plus d'une heure avant de prendre le TGV de 18 h 04 pour le Creusot j'allais boire un soda dans un fast-food de l'esplanade de la gare de Lyon Part-Dieu histoire de me connecter à l'Internet. Mal m'en prit car à mon retour vers l'immense hall dont la cohue est permanente, je ne pus y accéder, la foule se pressant devant les portes sans pouvoir franchir un cordon de policiers et d'agents SNCF. Selon ce qui se racontait, car je n'entendis rien d'officiel, il y avait une alerte à la bombe, ou plutôt l'abandon d'un colis suspect, incident avec lequel on ne rigole pas en période de plan Vigipirate.

La situation perdurant, je craignais donc avec des centaines, puis sans doute plus de mille personnes, de louper mon train. Aucune information ne filtrait sur la place, mais sans pouvoir en comprendre le sens, même en tendant l'oreille, on percevait, à l'intérieur de la gare, les hauts-parleurs qui continuaient à diffuser des informations inaudibles, ce qui était agaçant. Sentiment de grande solitude dans la multitude.

Alors que je me demandais combien de temps la situation allait perdurer, et que les rubans délimitant la zone de sécurité étaient toujours en place, survint sur l'esplanade une voiture de police qui se frayant très difficilement un passage à grands renforts de sirène, fit une boucle et s'en alla comme elle était venue, laissant bien des témoins perplexes. Témoins qui continuaient à voir sortir maints voyageurs filant au plus vite de la gare évacuée.

Une certaine tension montait. Les téléphones portables étaient tous de sortie pour saisir les images de l'évènement et bien sûr contacter les proches de leurs propriétaires bloqués dans une marée humaine toujours plus dense. On aurait même pu craindre un mouvement de foule préjudiciable.

Après plus d'une demi-heure d'attente, un cheminot sortit de la station et lança qu'on pouvait entrer dans la gare, mais en en faisant le tour, par la Villette. Un parcours d'environ 500 mètres. Il n'était pas muni de porte-voix mais le message fut vite colporté et la foule, que j'évaluais à ce moment à deux mille personnes, s'est ébranlée cahin-caha en traînant ses valises pour s'entasser dans la station où il était fort difficile de se faufiler, le cordon de sécurité étant toujours établi autour de la zone à risques.

Nulle information n'étant correctement audible de tous, et les employés renvoyant le public au bureau d'accueil qui était bien sûr inaccessible, je parvins cependant à lire que mon train de 18 h 04 n'était pas encore parti et je gagnai juste à temps le quai E où il arrivait à petite vitesse pour partir finalement avec 35 minutes de retard, abandonnant avec bonheur une gare où la situation restait confuse.

A la réflexion, la question du manque d'informations reste toujours posée alors qu'il aurait été sans doute possible de dépêcher sur l'esplanade un cheminot muni d'un porte-voix pour faire régulièrement le point de la situation.

Quant à faire pénétrer par une autre porte la foule dans une gare où une zone de sécurité est toujours en place, ça me laisse perplexe...

Mais finalement, sans cette opportunité, j'aurais carrément loupé mon train...

LA FOULE EN ATTENTE D INFOS DEVANT LYON PART-DIEU

Sur le site du journal Le Progrès
Sur le site du journal Le Progrès
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Sur le site du journal Le Progrès

Sur le site du journal Le Progrès

Tag(s) : #Actualité, #Voyage
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