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Ma rubrique du vélo : Pour éviter la lassitude, de petits entraînements qui conduisent au sommet
Quand on pratique régulièrement le cyclisme souvent en solitaire et sans perspective de compétition, on risque, en dehors des découvertes naturelles et patrimoniales, d'être confrontée à la monotonie des entraînements quasi quotidiens, même si la région est attractive comme la mienne : les vallées et collines du Morvan en Saône-et-Loire et à l'est de la Nièvre
Pour échapper à cette monotonie, en dehors d'une préparation savante qui serait dirigée par un coach, j'ai trouvé quelques solutions.
La première est de se fixer en début de mois un objectif : en juin ce fut de parcourir, en moyenne, au moins 20 km par jour. Facile direz-vous ? Oui mais il faut être fidèle aux rendez-vous car quelques empêchements d'agenda font vite prendre du retard. Le but de juin étant de parcourir 600 km, j'ai été heureux de dépasser les 800 km. Pari tenu donc.
En juillet, nouveau défi : puisque j'ai de jolies côtes à disposition non loin d'Autun, cumuler les dénivelées pour atteindre 10 000 mètres de dénivelée positive. Même problème que pour les 20 km par jour, il faut être régulier pour ne pas prendre du retard, mais dans ce cas, l'effort est soutenu car il faut dépasser les 300 mètres quotidiens soit la hauteur de la Tour Eiffel. Pari à nouveau tenu grâce au beau temps, en enfourchant le vélo très tôt pour échapper à la canicule. Je suis finalement parvenu à 10 073 mètres, en 740 km, respectant donc de surcroît la règle du mois précédent. Il faut dire qu'Autun, grâce au massif forestier qui surplombe la ville de 300 mètres, est très favorable à ce genre d'exercice, lequel m'a laissé en pleine forme pour aller grimper le 2 août, avec mon fils Manu, le fameux mont Aigoual dans les Cévennes, mont Aigoual et Cévennes étant un très beau stade pour la rando, vastes paysages et fameuses grimpées.
Le mont Aigoual est climatiquement parlant un véritable château d'eau, mais nous y sommes allés au petit matin par très beau temps pour gravir ses 1567 m au départ du Vigan, alt. 235 m, soit 1332 m de dénivelée auxquels il faut rajouter les quelque 100 m de descente (d'où une remontée) après le col du Minier qui font aboutir à une dénivelée cumulée de 1432 m auxquels on peut encore ajouter 100 mètres au retour : une sacrée belle balade dans un environnement magnifique, la végétation s'étageant en fonction de l'altitude, et la route en corniche offrant de belles perspectives, par exemple au belvédère de la Cravate fort renommé.
Cette grimpette est d'un pourcentage moyen de 4% ne dépassant pas les 6,5 % ce qui la rend accessible à qui dispose d'un entraînement suffisant pour accomplir, en environ 5 heures, quelque 80 km aller-retour
A noter que pour tenir mes petits comptes en dénivelée et kilométrage, j'utilise un fichier open office calc, ce qui est bien pratique.
Décidément le vélo est donc un moyen idéal pour parcourir l'Hexagone. Avec un tout petit bémol. Même sur les routes de montagne très fréquentées par les cyclistes, que ce soit en Morvan ou en Cévennes, les services de l'équipement ont tendance à gravillonner, sans retirer l'excédent de cailloux, ce qui rend très dangereux les virages en descentes, davantage pour les vélos que pour les autos. Il paraîtrait que cette technique du gravillonnage serait une spécialité française. Toujours est-il qu'ici et ailleurs, on a tendance à favoriser la voiture et à négliger les deux roues. Carton rouge, donc, pour les gravillonneurs !