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Ici, un millimètre de strate peut représenter un an d'histoire, et deux mètres deux millénaires ! C'est pourquoi, dans le nouveau chantier de fouilles, près du temple de Janus à Autun, les archéologues de la ville progressent comme chaque été avec de grandes précautions, pour faire parler les profondeurs, révélant des fondations inconnues encore, de nouveaux vestiges, de nouveaux objets, de nouveaux débris qui nous feront mieux connaître la ville gallo-romaine d'Augustodunum et ce quartier agricole de la Genetoye, hors des remparts de la ville.
Ensuite, ils seront à nouveau recouverts de terre, comme cela a été le cas lors de chantiers précédents, et l'enseignement qu'ils recèlent à nouveau protégé contre les outrages du temps.
Nous sommes sur la rive droite de l'Arroux, à l'extérieur des remparts qui longent l'affluent de la Loire, au delà de la magnifique porte (baptisée aujourd'hui du nom de ce cours d'eau) qui dresse encore fièrement ses arcades et pilastres sculptés.
Ce sanctuaire péri-urbain était l'un des plus importants de la Gaule car autour du temple de Janus (dont ne subsistent que deux murs de la cella) se trouvaient un théâtre, d'autres temples, divers bâtiments dont sans doute des thermes. De ces vestiges ne subsisent plus de superstructures, mais le sol regorge d'antiques témoins.
Le panorama sur Autun et les collines en constituant l'écrin est ici particulièrement intéressant pour comprendre la situation de la ville, sur le coteau, au dessus de la confluence du Ternin avec l'Arroux, aux rives bucoliques protégées par le dieu Pan ? Eh oui, le Pan fait l'Arroux...;-))
Le chantier est particulièrement actif au mois d'août