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Il a tant été écrit sur Cluny que je ne vais pas me faire trop bavard sur ce haut lieu chrétien qui fut le siège d'un véritable empire monastique, cité-abbaye née au 10e siècle qui fut une seconde Rome médiévale, et que le train de vie des moines finit par conduire aux critiques de saint Bernard et à la décadence.
S'il ne reste qu'une partie de sa splendeur passée, les vestiges n'en sont pas moins impressionnants bien qu'ils ne m'aient pas ému comme l'harmonieuse abbaye de Fontenay la cistercienne à l'atmosphère édénique.Cependant la hauteur des voûtes, les richesses des sculptures, la majesté du cloître du 18e ayant remplacé le déambulatoire roman sont impressionnants. Le Palais du Pape évoque ce fameux Gélase II qui chassé Rome se réfugia et mourut à Cluny. Témoignant de l'importance des démolitions que connut l'abbaye, le clocher n'est que l'un des quatre érigés à l'origine. Outre la visite même de l'abbaye, est à recommander celle du musée d'art et d’archéologie au palais 15e siècle de Jean de Bourbon proche d'un aimable jardin. Les maquettes montrant Cluny à son apogée donnent une bonne idée de la démesure de ces bâtiments religieux mais il faut un gros effort d'imagination pour y situer l'activité qui devait y régner il y a mille ans, quand des centaines de moines en arpentaient les cheminements, quand les monastères jouaient un rôle essentiel dans le développent tant économique que culturel, les hommes voués à Dieu exerçant aussi des pouvoirs bien temporels, quand Cluny était considéré comme la « lumière du monde... » par le pape Urbain II
La petite ville de Cluny, fort accueillante, propose aussi la découverte de son haras national et au fil des rues, on admirera de belles maisons anciennes dont certaines datent de l'époque romane.