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Quel beau spectacle que celui de cette ultime étape alpine vers l'Alpe D'Huez, quel beau spectacle que j'ai envie d'applaudir ici, offert par ces coureurs qui se sont battus jusqu'au bout dans une pente où même les très bons se font lâcher, et qui ont fait durer le suspense jusqu'au bout.
Arrivé en solitaire au sommet, le Français Thibaut Pinot a sauvé son tour de France à l'instar du grand espoir qu'a représenté la victoire, à Saint-Jean-de-Maurienne, de Romain Bardet. Le sympathique Colombien Nairo Quintana n'a pas réussi à prendre le maillot jaune au Britannique Chris Froome, mais il a été combatif, a donné le maximum, et lui a repris plus d'une minute.
Quant à Chris Froome, bien solidement soutenu par ses équipiers, il a lutté courageusement malgré une évidente fatigue, retrouvant, dans l'Alpe d'Huez, une dimension humaine. Il n'avait certainement pas, aujourd'hui, de moteur électrique dans son pédalier. S'il avait été l'extra-terrestre que l'on dit, il n'aurait pas laissé la moindre chance au jeune Colombien. Tolérer cette échappée aurait été une erreur de stratégie, mais là, ce sont les jambes qui lui ont manqué.
Dans la montée mythique de l'Alpe d'Huez, la ferveur populaire, la densité de la foule, étaient incroyables, bien sympathiques, mais il est dommage qu'un bon nombre d'abrutis, par leurs comportement irresponsable, mettent les coureurs en grand danger. J'imagine que pour un cycliste fatigué, fendre cette marée humaine doit être particulièrement pénible. Mais c'est la rançon de la gloire.
J'ajouterai que tous les coureurs, même les plus obscurs, qui arriveront demain à Paris, auront réalisé un exploit qui se devait d'être souligné. Bravo au Français S. Chavanel, qui avec près de 5 heures de retard sur le leader, ferme la marche, mais est toujours en course !
