Le Journal de Saône-et-Loire publie parfois des perles que je me plais, avec plus ou moins de malice, à mettre en évidence. Par exemple la relation d'une intervention de la gendarmerie, dans la nuit de jeudi à vendredi, à Varennes-Saint-Sauveur, la bien nommée grâce à l'action des valeureux pandores avisés qu'une effraction avait eu lieu dans une épicerie où les cambrioleurs s'attardaient.
Les sommations d'usage furent formulées par les valeureux militaires, complétées par deux tirs d'intimidation qui fort heureusement ne blessèrent personne. Mais l'engagement des membres de la maréchaussée ne s'arrêta pas là. Ils sommèrent aussi les malfaiteurs de sortir des lieux, et obtinrent ainsi qu'ils décampent à toutes jambes. Bien qu'héroïques, les gendarmes préférèrent, à une poursuite risquée car on ne sait jamais, les voleurs pouvaient être armés, attendre l'arrivée de renforts : « On n'a pas insisté » a déclaré après coup, selon le journal, un officier.
Si le feu de l'action n'a pas été brûlant, la suite par contre fut spectaculaire. Après coup donc, d'importants moyens ont été déployés, arrivée du maître-chien, du peloton de surveillance et d'intervention de la gendarmerie PSIG, de la section de recherche de Dijon, d'un hélicoptère avec caméra thermique tandis que des barrages « stratégiques » étaient installés en vain. Un ruban jaune a même délimité la zone de crime pour que ça ressemble davantage aux feuilletons de la télé. Cependant, les trois cambrioleurs, eux, avaient pu, après quelques foulées, prendre la fille de l'air grâce à une voiture précédemment volée, garée sur le parking voisin.
Le Journal ne dit pas si une arrestation a eu lieu plus tard, toujours est-il que les investigations se poursuivent.
Morale de l'histoire, si on vous cambriole la nuit, prévenez vite les gendarmes, de préférence d'avance (!) et vous aurez droit à un remarquable déploiement de forces, mais peut-être un peu après la bataille...
La lecture de cet article a été l'occasion d'observer les remarquables effets de style du Journal qui à propos du PSIG a trouvé cette belle formune : « c'est le premier échelon pour intervenir dans des situations où le deuxième échelon est le PI2G... » J'ai bien aimé lire aussi que l'épicerie concernée … « sert également de tabac... »
Fumeux tout ça, non ?