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Muguet et peau de chagrin : quand même des souhaits de bonheur !
Je garderai du 1er Mai 2015 à Autun l'image d'une jeune fille clignant des yeux sous les rafales de vent mais souriant à la pluie et aux clochettes d'un muguet particulièrement bien fleuri et parfumé cueilli dans les bois alentours en famille. Dans le centre ville de la capitale éduenne, il y avait sans doute un peu moins de petits vendeurs de clochettes blanches que d'habitude, faute à une météo qui tenait également les chalands chez eux, au coin du feu.
Mais ceux qui ont eu le courage de mettre le nez dehors, marchands et acheteurs respectant ainsi la tradition, méritent bien un coup de chapeau, coiffure à enfoncer jusqu'aux oreilles ce jour-là quand les parapluies menacent de se retourner.
Fête du muguet porte-bonheur, le 1er Mai est surtout le jour international des travailleurs commémorant les luttes pour la journée de 8 heures, qui ont de plus en plus de mal à former des cortèges syndicaux imposants.
Et pourtant, par les temps qui courent, alors que les conditions de vie se durcissent pour les plus démunis, tandis que les plus nantis voient s'accroître leur opulence, il serait bon que des voix continuent à s'élever si l'on ne veut pas que les fruits des luttes sociales ancestrales ne continuent à ressembler à une peau de chagrin, peau de chagrin fort bien nommée à la fin du premier tiers de l'année 2015...
Une marchande de bonheur dont nous avons bien besoin !