Dans l'actualité politique, les bizarreries et anomalies ne manquent pas.
Ainsi, certains membres de l'UMP, qui viennent de critiquer vivement la rencontre de François Hollande et de Fidel Castro à Cuba montrent qu'ils ont la mémoire courte : auraient-ils oublié la scandaleuse réception de feu le dictateur Kadhafi par leur ami Nicolas Sarkozy ? Dictateur qui avait même dressé sa tente en plein Paris...
En politique, on oublie tout autant les promesses que les moments historiques...
Du côté du Front National divisé, Jean-Marie Le Pen ne se contente plus de propos révisionnistes concernant la Seconde Guerre mondiale. Alors que le journal Le Monde indique que l'homophobie s'enracine en France, ce qui est grave, même si les chiffres sont moins mauvais que l'an dernier, Jean-Marie Le Pen s'en prend au vice-président Philippot, le bras droit de Marine, l'accusant de placer ses hommes, « ses mignons ». Il convient de rappeler que les mignons, fidèles serviteurs du Roi, étaient d'une coquetterie qui leur valut, sous Henri III, des accusations d'homosexualité. On peut donc maintenant suspecter Jean-Marie Le-Pen de propos homophobes, ce qui est interdit par la Loi, et l'on se demande donc ce qu'attend la justice pour agir.
Enfin Nicolas Sarkozy continue à prêter l'oreille au combat d'arrière-garde de la Manif pour tous réclamant l'abrogation de la loi Taubira ouvrant le mariage aux couples homosexuels. Un droit acquis qu'il faut considérer comme irréversible, tant de couples l'ayant déjà fait valoir, et tant ce mariage pour tous représentait une aspiration légitime témoignant du niveau de développement humain d'un peuple.
Cela dit aussi pour souligner que si les nouveaux gouvernements commencent à abroger les lois de leurs prédécesseurs, on apprendra vite que la politique du « un pas en avant, un pas en arrière » conduira au mieux à l'immobilisme et au pire à la régression de notre société.
Ceux qui nous gouvernent, ou qui prétendent vouloir nous gouverner, feraient mieux de s'attaquer aux vrais problèmes plutôt que de se lancer dans des débats stériles et des projets de réforme qui cachent les vrais enjeux.
J'ajouterai que par an, le nombre de mariages entre personnes du même sexe et de l'ordre de dix mille.