Le 8 Mai 1945 a été célébré avec une vigueur toute particulière et je m'en réjouis.
C'était un peu plus d'un an avant ma naissance et cette fois, davantage encore qu'auparavant, j'ai pris conscience du caractère colossal des machines de guerre qui ont ravagé l'Europe et dont les bombes ont labouré le sol, retournant, de la manière la plus épouvantable qui soit, la terre de nos ancêtres, et se montrant tout à fait insensibles à la douleur humaine.
J'ai pu mesurer un peu le caractère épouvantable des ravages perpétrés par les antagonistes : soldats sacrifiés, villes pilonnées où sont morts des centaines de milliers de civils, humains réduits à l'état de bouillie sanglante, viols, pillages, crimes racistes et bien sûr odieux génocide, crime absolu parmi les crimes.
Tous les mots sont trop faibles pour qualifier événements et exactions. Mais il y avait beaucoup à apprendre en regardant les documentaires de France 2, de l'invasion de la France par les armées nazies à la chute du triste Reich hitlérien, ce qui permet aussi d'être abasourdi par le formidable effort de reconstruction qui suivit.
Ainsi l'homme possède-t-il à la fois une incommensurable faculté de destruction et une égale aptitude à se remettre debout, ce qui est admirable, mais mieux vaudrait ne jamais détruire, alors qu'en ce début de millénaire, l'intolérance, la haine et les guerres, toutes plus horribles les unes que les autres, continuent à endeuiller les humains et à détruire la Planète.
C'est pourquoi il était utile et même nécessaire d'accomplir en ce 8 Mai un travail de mémoire, d'autant plus que le révisionnisme, en France et ailleurs, est toujours porté par un certain nombre de criminels de l'esprit et de condamnables badernes. Or, pour pouvoir clamer "plus jamais ça", encore faut-il se souvenir.
En la matière, j'ai trouvé excellente l'initiative du Journal de Saône et Loire de publier grandeur nature, donc sur deux pages, la une du Courrier de Saône et Loire des 10 et 11 mai 1945 titrant sur la Victoire avec en tête la déclaration de de Gaulle, ainsi que les paroles de Churchill et de Eisenhower tandis que l'édito décrit la joie française après 2074 jours de guerre.
Oui, plus jamais ça, avec une pensée pour l'Union européenne, tant décriée, et qui a certainement contribué à préserver la paix entre ses nations.
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