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La seconde partie de la balade va être l'occasion d'une moisson d'images, en empruntant l'importante avenue Cuauhtémoc qui honore la mémoire du dernier empereur aztèque incarnant la résistance à l'Espagnol. Du Panthéon français déjà évoqué, je traverse l'avenue pour gagner le jardin Ramon Lopez Velarde, très ombragé, fréquenté par les sportifs, où se trouvent des jets d'eau et l'effigie du docteur Montoya, le premier médecin mexicain à avoir été diplômé à la fin du 19e siècle, buste bien situé car juste en face du très moderne Centre médical national du 21e siècle où se trouve également un remarquable ensemble statuaire représentant une famille dans un style épuré. Un peu plus loin, dans le jardin du même nom, hommage est rendu à l'écrivain russe A. Pouchkine, beau bronze au regard imprégné d'inspiration poétique.
C'est un autre type d'images qui m'attend au carrefour avec l'avenue Chapultepec : la superbe fresque moderne, haute en couleurs, du mercado Benito Juarez qui rend bien sûr hommage à l'ancien président mexicain, figure historique, et évoque aussi les produits proposés dans le marché...
LES CHINOIS AU MEXIQUE
Poursuivant par l'avenue Bucareli, une autre surprise m'attend, ce monument offert par la colonie chinoise à Mexico, à l'occasion du centenaire de l'Indépendance du pays en 1821: c'est une belle horloge comme les aiment les Mexicains dans les lieux publics. Je choisis, histoire de trouver un peu d'ombre, de passer par le parc de la Ciudadela, situé à droite, quartier dont le marché des artisans voisin est réputé. Au milieu du parc, le monument colossal entouré de canons, au fameux religieux indépendantiste José Maria Morelos y Pavon, au pied duquel des Mexicains âgés, en toute décontraction, pratiquent en groupe un peu de culture physique rythmée.
MISÈRE ET SPLENDEUR
La misère s'exprime aussi dans ce jardin dont les frondaisons abritent de pauvres gens campant sur de vieux matelas. Coïncidence, un peu plus loin, rue de Balderas, défilent avec leurs drapeaux rouges des manifestants du mouvement Antorchista de lutte contre la paupérisation d'une fraction de la population, qui tiennent un « sit-in » non loin de là.
Avant d'arriver en vue du parc Alameda central, je prends une dernière photo, celui d'un immeuble ancien qui contraste avec l'environnement contemporain du Mexico moderne... Ce type d'immeubles me semble désormais à préserver, ce dont doit être conscient l'équivalent des « Monuments historiques » d'un pays qui possède un patrimoine extraordinaire, qu'il s'agisse des vestiges préhispaniques ou des constructions ayant succédé à l'arrivée de Cortés et à la colonisation.
STATUAIRE
Toutes les balades dans Mexico montrent que la statuaire récente, ainsi que les peintures murales contemporaines, prennent une part importante dans le développement du patrimoine. Il n'est pas que les créations anciennes pour ravir les yeux, et le Mexique est un pays fort vivant au plan du génie artistique !
J'arrive maintenant dans le « centre historique » à proprement parler qui nécessiterait plusieurs jours de visite... pour n'en connaître finalement que l'essentiel.
Photos D. Arnaud tous droits réservés