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Faute de la reconnaissance d'un crime, le risque de récidive est toujours présent. C'est pourquoi le devoir de mémoire est essentiel. C'est pourquoi il faut combattre le négationnisme qui ne pourrait que favoriser le retour de la « bête immonde ». C'est pourquoi certaines déclarations politiques récentes sont inacceptables même de la part de certaine vieille baderne...
C'est pourquoi aussi certains pays, dont la France, se mobilisent, 100 ans après les faits, pour la reconnaissance du génocide arménien par les Turcs, le nombre de victimes de ce crime contre l'humanité ayant été évalué jusqu'à 1,5 million de personnes par les historiens. Le président François Hollande a dit attendre d'autres mots d'Ankara, qui a déjà fait de premiers pas, et appelé la Turquie a reconnaître enfin le génocide arménien, souhaitant aussi la défense de toutes les minorités et notamment des chrétiens d'Orient actuellement persécutés et exterminés par Daech ou groupe Etat Islamique.
Par ailleurs : L'Eglise arménienne vient de canoniser 1,5 million de victimes du génocide arménien perpétré par les Turcs ottomans.
Cette sensibilisation est ressentie bien au delà de la proche Europe. En effet, de l'autre côté de l'Atlantique, à Mexico, le Musée de la Mémoire et de la Tolérance ne se contente pas d'évoquer le génocide arménien dans le cadre de son exposition permanente car en collaboration avec les descendants des exilés au Mexique, une exposition est consacrée à cette « blessure ouverte » sous le titre « Armenia. Una Herida abierta ». La présentation de documents durera jusqu'au 6 septembre.
Puisse cette initiative contribuer à une prise de conscience universelle et inciter la Turquie à prononcer les mots que l'on espère d'elle, les mots que les Arméniens d'aujourd'hui attendent, les mots dignes d'un grand peuple.
En fait, seule une bonne vingtaine de pays,à travers le monde, ont explicitement reconnu le génocide dont fut victime le peuple arménien, les autres, de part le monde, préférant ne pas heurter la susceptibilité turque en la matière...
