/image%2F0814297%2F20181114%2Fob_b9cb29_diego-rivera-jpgrrrrrrrrrrr.jpg)
J'évoquais, il y a deux jours, le changement d'atmosphère ressenti par le cycliste impénitent que je suis : quel contraste entre les balades au Mexique et en Bourgogne! Mais c'était encore plus patent ce dimanche matin quand j'ai emprunté avant 7 heures la route bien lisse qui conduit à Arnay-le-Duc, jolie petite ville de Côte d'Or. S'il faisait un peu moins froid, par contre la brume était fort épaisse, limitant la visibilité à une centaine de mètres, ce qui donnait aux paysages une apparence ouatée, estompant les arbres, les fermes et les haies, blanchissant de rosée les gras herbages où les charolaises paisibles paissaient tranquillement.
Je vous assure que les gants, la casquette et le coupe-vent sur le survêtement recouvrant le t-shirt n'étaient pas superflus. J'avais rajouté une veste jaune réfléchissante car en ces circonstances, il vaut mieux être vu à temps par les rares automobilistes roulant en codes qui ont tendance, malgré la faible visibilité, à appuyer sur le champignon.
Ce qui est bien, avec la bicyclette, c'est qu'il y a toujours des trouvailles à faire. Bien qu'écumant la région depuis quelques années, j'ai découvert à l'écart de la grand-route un village que je connaissais pas, sur la hauteur dominant la RD 981, tout au sud de la Côte d'Or, car dans une enclave s'enfonçant en Saône-et-Loire.
Il s'agit du hameau de Sivry, qui mérite un détour, car plusieurs fermes traditionnelles sont de belle maçonnerie, notamment celle ornée d'une tour. Sivry appartient à la commune rurale de Voudenay - moins de 200 habitants - et le secteur est très boisé, jusqu'à plus de 400 mètres d'altitude. A ne pas confondre ce Sivry avec un autre hameau du même nom, appartenant à la municipalité de Saint-Prix-les-Arnay, à une douzaine de kilomètres de là. Autre élément du patrimoine à Sivry, un joli lavoir ancien qui a été bien restauré.
Je ne me suis pas attardé, n'ayant pas de lessive à faire, mais des kilomètres à parcourir car actuellement, sur mon vélo de route, je me réentraîne sur le plat, après avoir multiplié les escalades à Cuernavaca où j'ai quand même gravi 45000 mètres en dénivelée, soit 30 fois le Ventoux...
