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Cet article pour démontrer, une fois encore, que la bicyclette représente le meilleur moyen de sortir des sentiers battus et d'aller à la rencontre des « vrais gens ».
Il est des lieux où ni la voiture ni la marche ne me conviendraient, mais où je me sens fort à l'aise à vélo tout terrain. Ainsi, dans la ville au trop fort trafic automobile qu'est Cuernavaca j'aime bien flâner le dimanche matin, quand les autos sont encore au garage, quand il fait encore frais, pour découvrir de nouveaux itinéraires paisibles. C'est ainsi que je suis allé, à partir du carrefour des avenues Teopanzolco et Plan de Ayala, si embouteillé en semaine, jusqu'à une longue rue que j'avais jadis repérée, et qui, selon mes souvenirs, n'était qu'un chemin non revêtu, des vestiges de rails indiquant qu'il devait s'agir d'une ancienne voie ferroviaire. Cette voie conduit d'ailleurs à la calle « Patios de la Estacion » ce qui évoque son histoire.
Son revêtement tout neuf, fait de dalles de béton, me l'a rendue plus engageante qu'auparavant d'autant plus que la pente est quasi nulle – c'est reposant – et c'est ainsi que je me suis « risqué » dans un quartier fort populaire comprenant à la fois de petites maisons modestes mais entourées de verdure, un joli mur végétal, des terrasses et jardins ombragés, un mini jardin public, et quelques immeubles de logements collectifs (genre de HLM moins courants au Mexique qu'en France). Cependant, bien qu'à l'écart des axes de circulation, cette nouvelle voie se montre riche en très petits et même mini-commerces, à la mode du pays, jusqu'à une placette dont l'abri tout neuf, tout comme l'état de la chaussée, démontrent qu'un nécessaire effort de réhabilitation a été entrepris par les pouvoirs publics. J'ai poussé un peu plus loin, faisant le tour d'un terrain de football poussiéreux constituant le centre du quartier qu'animait autrefois la gare centrale de Cuernavaca, aujourd'hui désaffectée et délabrée comme évoqué précédemment sur ce blog.
Et là, tout près du centre-ville, mais néanmoins à l'écart, les gens du coin avaient organisé ce que nous appellerions en France un vide-grenier ou une brocante, les nombreux objets à vendre, dès 8 heures du matin, étant notamment des objets usuels, des vêtements de tous types, et surtout des chaussures, tout cela dans une atmosphère bon enfant.
J'ai pu me balader parmi les étalages à même les trottoirs, ou s'accrochant aux murs, et même faire quelques photos, sans que les gens n'y trouvent à redire. L'atmosphère de ces quartiers de la grande ville fait penser à celles des villages où tout le monde se connaît, et où la modestie des logements induit que les habitants jugent rarement utile de se barricader derrière de hauts murs et des fils de fer barbelés comme c'est le cas dans les colonies plus cossues de la métropole morenlense.
Autre point commun avec la campagne, la présence de très nombreux chiens, errant en bandes ou faisant déjà la sieste, mais à mon passage, aucun de ces paisibles canidés n'a montré, fort heureusement, la moindre agressivité.
Et puis ici et là, les gens, par petits groupes prenaient tranquillement le café sur le trottoir.
Je n'irai pas jusqu'à conseiller cet itinéraire quelque peu marginal dans la cité de l'éternel printemps, mais j'y ai pris le plaisir de la découverte tranquille, le début de la matinée représentant certainement le moment le plus favorable pour flâner, pour se hasarder, là où nul ne songerait à faire du tourisme...
Mais la connaissance d'un territoire ne passe-t-il pas par les chemins de traverse?
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