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Sur la route de Chalma, un étonnant village dessiné au cordeau, au pied de la montagne

Sur la route de Chalma, grand pèlerinage,un étonnant village dessiné au cordeau, au pied de la montagne...
Je crois qu'il serait difficile, de France, d'imaginer un village situé dans les hautes montagnes mexicaines. Et aussi la petite aventure que constitue par une route encore inconnue de nos pneus de vélo, l'ascension, sur la route de Chalma, vers un point culminant, San José el Totoc.


Au plan physique, à partir de Cuernavaca, c'est quand même 46 km aller-retour avec plus de 1000 mètres de dénivelée à grimper, un sacré col donc. Psychiquement, c'est se lancer avec une petite appréhension, sur une voie peu fréquentée, sinon par de lourds pic-up ne craignant pas la rugosité de la chaussée, dont la plateforme sert parfois au transport d'équipes d'ouvriers, au mépris des règles de sécurité existant en France, ce à travers la forêt tropicale d'altitude, quasi impénétrable, réputée pour ses variétés d'orchidées.
Après la traversée de Mexicapa, évoqué précédemment comme ressemblant à une petite Suisse mexicaine, la route grimpe encore beaucoup jusqu'à un superbe promontoire rocheux, offrant la vue jusqu'au Popocatepetl encapuchonné. Et aussi sur la vallée de Cuernavaca. La route est ensuite un peu moins pentue, mais ça grimpe quand même après une belle descente, jusqu'à San José dont l'église culmine à un peu plus de 2500 mètres d'altitude, village curieux car tracé au cordeau sur un plateau fertile surplombé par des crêtes boisées.
Dans les Alpes, ce type de hameau prendrait la forme d'un regroupement anarchique de quelques chalets, mais ici les rues se coupent perpendiculairement comme celles... de New-York, et cela en pleine montagne, à une bonne dizaine de kilomètres du siège de sa municipalité d' Ocuilan de Arteaga, se développant deux cents mètres plus bas.
En dépit de l'isolement et de l'altitude, le village pimpant s'organise parfaitement autour de son école animée, de sa jolie église surmontée de deux tours et d'un dôme, et d'un bâtiment administratif. Un véritable boulevard rectiligne, doublé d'une ligne électrique neuve, conduit de la route fédérale Cuernavaca-Chalma jusqu'à San José dont les voies sont parfaitement dallées.
C'est l'illustration d'une politique mexicaine voulant que la dignité des populations passe par la création de voiries correctes, notamment pour desservir les écoles qui sont LA priorité. Cependant, ce plan symétrique n'empêche pas la vie de s'exprimer et la campagne d'être très proche de la petite agglomération, avec ses volailles en liberté, ses moutons, chevaux et cochons élevés fort naturellement, ses champs de maïs où les ménagères prélèvent chaque jour quelques épis qui broyés permettront la confection des tortillas faites à la main.
On trouve aussi dans le village des parcelles de nopal et d'agave, et si les diverses cultures sont destinées à l'usage local, par contre, nous ont raconté les villageois, des plantations de petits pois sont destinés à alimenter les marchés de la capitale Mexico, apportant une ressource en numéraire à des agriculteurs vivant modestement de leurs champs et jardins. C'est surtout sur un hameau proche de la grand route qu'on trouve un peu de commerce, dont un dépôt d'essence qui n'a rien d'une station service classique... Un peu en retrait, s'achève la construction d'une petite église, dans ce pays pieux où nul regroupement humain, si modeste soit-il, n'est privé de lieu de culte
Si manifestement San José n'est pas bien riche, on y vit dignement et avec le sourire, et on peut y bavarder à bâtons rompus avec la population aimable, au pied d'un superbe kiosque à musique sans lequel un village d'ici ne serait plus typiquement mexicain. Le décor en paraît même luxueux. Sur la route du retour, comme à l'aller, nous avons pu Jean-Claude et moi mesurer l'attrait de ce véritable parc naturel agrémenté de petits restaurants où sont servies les truites du pays, vivantes dans les viviers qu'alimentent les cascades.
Mais il semble que les aménagements touristiques soient encore en dessous du potentiel de cette belle région agreste si proche des grandes cités surpeuplées. La suite de cette balade demain, mais en images.
Comparaison entre un hameau alpin et San José, copie de Google earth
Comparaison entre un hameau alpin et San José, copie de Google earth

Comparaison entre un hameau alpin et San José, copie de Google earth

Quelques vues d'un village pimpant taillé au cordeau et dont les équipements collectifs sont remarquables
Quelques vues d'un village pimpant taillé au cordeau et dont les équipements collectifs sont remarquables
Quelques vues d'un village pimpant taillé au cordeau et dont les équipements collectifs sont remarquables
Quelques vues d'un village pimpant taillé au cordeau et dont les équipements collectifs sont remarquables
Quelques vues d'un village pimpant taillé au cordeau et dont les équipements collectifs sont remarquables
Quelques vues d'un village pimpant taillé au cordeau et dont les équipements collectifs sont remarquables
Quelques vues d'un village pimpant taillé au cordeau et dont les équipements collectifs sont remarquables

Quelques vues d'un village pimpant taillé au cordeau et dont les équipements collectifs sont remarquables

Tag(s) : #MA RUBRIQUE DU VELO, #Randonnée, #Tourisme
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