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Nous savions les Mexicains soucieux de la propreté de leur centres-villes, mais le spectacle que nous ont offert les nettoyeurs de Tepoztlan était pour nous du jamais vu, alors que nous dégustions une petite bière à l'issue de l'ascension du Tepozteco, montagne volcanique qui domine le « village magique ».
En effet nous vîmes arriver soudain, accompagnant une citerne dont l'eau était projetée sur le sol avec une lance à incendie, toute une compagnie de balayeurs armés de brosses multicolores au bout de long manches maniés avec une grande vigueur, avec célérité, et presque avec enthousiasme.
Un vrai commando du nettoiement.
Pour cette troupe envoyée par la municipalité, il s'agissait de récurer le pavé avant le grand marché artisanal de fin de semaine. Ici, point de véhicule à brosse rotative comme on en voit partout, mais seulement de «l'huile de coude », de l'eau, de la lessive en poudre à profusion si bien que le sol semblait, au soleil, presque enneigé par la mousse.
Tandis que les camions-citernes d'eau se succédaient et que tout ce personnel, hommes et femmes, parfois âgés, ne ménageait pas ses efforts, tandis qu'à l'aide de pelles, quelques uns ramassaient le moindre tas sableux, la chaussée prenait l'aspect brillant d'une cuisine carrelée briquée par une ménagère soigneuse, si bien que l'un de nous lâcha : « Maintenant, on pourrait presque manger par terre ! »
Lors de ce ballet des balais, les villageois de Tepoztlan, ont démontré une ardeur au travail à laquelle, dans l'Hexagone, le personnel des collectivités locales ne nous a pas, toujours, habitués...
