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Pour un cycliste grimpeur, un joli col est une friandise, meilleure encore si c'est une « récidive » et si elle est partagée avec un ami. C'est pourquoi j'ai eu envie de grimper à nouveau, avec Jean-Claude, dans la montagne boisée qui domine Cuernavaca et jusqu'à Tres Marias, ascension que j'avais faite en solitaire pour mon 67e anniversaire en décembre 2013 ( voir lien en bas de page):
Cette balade nous a fait passer de 1623 m à 2826 mètres d'altitude, et si il y a un an j'avais choisi la route fédérale, distance plus longue, mais pente moins raide, cette fois nous avons opté pour la route secondaire qui passe par le bourg charmant de Huitzilac - siège de la municipalité dont dépend Tres Marias - près de 300 mètres plus haut
En fait le profil de l'ascension s'est ainsi présenté
Traversée de Cuernavaca, 4,5 km à 3,5% pour s'échauffer
A partir du monument à Zapata, 6 km à 6,5% pour se mettre en jambes
A partir de l'intersection des routes de Huitzilac et de Tres Marias, 3,6 km à 10,7 % dont de lourds raidillons, ça fait mal aux jarrets et l'altitude se fait sentir
A partir du bourg de Huitzilac et la visite de la belle église au décor baroque, 4,2 km à 6% mais une bonne rampe au départ de la petite ville typiquement mexicaine, dominée par de hauts sommets. Les derniers mètres jusqu'au centre de Tres Marias sont en descente. Ouf !
Si nous n'avons pas chronométré précisément l'aller, nous estimons avoir mis trois heures pour les 18 km de montée, arrêts non décomptés, et la descente de 24 km s'est faite prudemment à un bon 30 kmh de moyenne pour moi, JC étant plus rapide en descente.
Pas d'exploit sportif donc (quoique...) mais la découverte d'un univers qui bien que forestier est néanmoins toujours peuplé, le long de routes rendues typiquement mexicaines par les petites boutiques et restaurants qui la jalonnent. A condition de ne pas partir trop tôt, quand tout est fermé, nul risque donc de se déshydrater ou de succomber à l'hypoglycémie.
Le bourg de Huitzilac aurait mérité d'y passer plus de temps car outre la belle église et le centre ville très représentatifs du pays, voir photos, on y trouve des spécialités de bouche dont le fameux pulque, boisson alcoolisée à base d'agave, et des boutiques d'artisanat, notamment sculptures sur bois et poteries.
Plus haut, Tres Marias, au pied du sommet trilobé qui culmine à plus de 3200 mètres, est une agglomération proche de l'autoroute Mexico-Cuernavaca, laquelle voie rapide culmine un peu plus loin à un col situé à 3100 m. Tres Marias est accueillante par ses nombreux petits restaurants, c'est dans l'un d'eux que nous nous sommes réconfortés avec des quesadillas, tortillas farcies de fromage et de pommes de terre, après avoir admiré la fresque qui près de l'église évoque l'ancien chemin de fer parfois utilisé aujourd'hui par les randonneurs. Des marchands proposaient non loin des meubles en bois peint à la main.
En contrebas, dans la descente, nous nous vîmes offrir, par un restaurateur amateur de sport, un tacos à la barbacoa, délicieuse viande de mouton dans une tortilla moelleuse.
Comme quoi on peut associer le sport et la gastronomie locale, car une telle balade autorise bien de menus excès !
Dernier détail plus technique, les raidillons les plus raides, sans doute de l'ordre de 14%, ont été gravis certes avec des VTT un peu lourds, environ 13,5 kg, ce qui bien supérieur au poids d'un bon vélo de route, mais avec un braquet de 24/34 ce qui permet de rester assis dans les pires raidillons ! Dans la descente, les freins à disque des vélos Specialized, pub gratuite, sont appréciables.
Pour conclure, l'album photo de cette randonnée, représentant en particulier le bourg de Huitzilac et son église, et la fresque proche de l'église de Tres Marias. Et aussi les portraits des deux compères, totalisant presque 140 ans, ayant ajouté un bon col à leur collection !
A noter enfin que le revêtement des deux voies est bon, et même parfait quant à la route fédérale empruntée pour la descente
Jean-Claude et l'arrivée à Huitzilac, ci-dessus
Ouf !
A Tres Marias avant de redescendre