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CHARLIE HEBDO : la question de trop ?

Dans son édition du 23 janvier, le journal Le Parisien, lu au Mexique sur Internet, pose une drôle de question : Riss a-t-il raison d'envisager le prochain Charlie Hebdo sans caricature de Mahomet ?

Pour moi, poser la question, c'est déjà intervenir dans le contenu du prochain Charlie. Or, manifestement, la majorité des Français en défilant pour la liberté d'expression, et contre le terrorisme, a voulu soutenir Charlie dans ce domaine.

Respecter la liberté d'expression, c'est ne pas intervenir dans le contenu éditorial d'un organe de presse restant à paraître.

On peut critiquer APRES, mais les choix accomplis AVANT appartiennent totalement à la rédaction. Le journal anticonformiste doit-il maintenant, en permanence, être placé sous la surveillance de ses lecteurs potentiels ? A mon avis, ce n'est pas son genre d'appartenir à qui que ce soit !

Finalement, ainsi que le montre la copie d'écran que je publie, les trois quarts des lecteurs du Parisien donnent raison à Riss auquel on ne doit pas reprocher de ne pas être un « monomaniaque » de l'islam comme il l'a exprimé. Riss et l'équipe qui l'entoure, après avoir manifesté leur indépendance à la suite de l'attentat terroriste, peuvent très bien prendre du recul, traiter d'autres sujets, et ne pas choisir la voie de la provocation permanente, entendant ainsi les échos d'une communauté musulmane non extrémiste, mais se montrant néanmoins choquée par les caricatures du prophète. Bien d'autres thèmes peuvent inspirer leur humour...

Charlie Hebdo choisira, le moment venu, quand cela correspondra à l'actualité, de publier en toute liberté des dessins qui pourront à nouveau lui être reprochés. Et la décision ne dépendra que de la rédaction. Mais il n'appartient pas, à quelques milliers de lecteurs du Parisien, de dire que cet hebdomadaire à la rédaction décimée N'A PAS RAISON de ne pas envisager de caricature...

La liberté d'expression, résumée dans le slogan JE SUIS CHARLIE, en dépend et l'hebdomadaire ne doit devenir l'otage, ni de ses défenseurs, ni de ses détracteurs !

Dominique ARNAUD

P.S. : Bien sûr, au nom de la liberté d'expression, Le Parisien était parfaitement LIBRE de poser la question au bien-fondé contesté

"Sin la libertad de reprobar 
no hay elogio que halague."

« Sans la liberté de blâmer, 
il n'est point d'éloge flatteur »

Beaumarchais
Copie d'écran du Parisien

Copie d'écran du Parisien

CHARLIE HEBDO : la question de trop ?
Tag(s) : #Actualité
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