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Comme bien des cités de l'Hexagone sont traversées par des rivières ou fleuves qui malgré, ici et là, des risques de crues leur confèrent bien du charme en ouvrant les paysages, les villes mexicaines sont souvent parcourues par des barrancas, ravins souvent profonds et abrupts où coule un ruisseau plus ou moins important. C'est particulièrement le cas de Cuernavaca, agglomération s'étageant sur un flanc de montagne, parcourue par tant de ces profondes dépressions que toute la topographie urbaine en est influensée.
Certaines barrancas sont densément peuplées, d'autres ont été aménagées au plan touristique, qu'il s'agisse de celle abritant le parc écologique Chapultepec, où chantent les eaux vives ; celle traversant le centre-ville et le marché, dite Amanalco, où un itinéraire de passerelles est aménagé ; ou encore celle du quartier San-Anton, où la cascade chute spectaculairement de 40 mètres de hauteur.
Grosso modo les barrancas prennent leur source au nord de la ville et s'écoulent vers le sud, constituant des corridors écologiques d'importance entre la montagne boisée et la plaine qui s'étale vers le midi de l'état de Morelos.
La municipalité de Cuernacava, prenant conscience de cet atout environnemental, vient de se résoudre à rendre inconstructibles les barrancas, ce que le Diaro de Morelos, journal local, annonce sous le titre « No mas casas en barrancas »
A la lecture de l'article j'apprends que ces sites sont désignés comme aires naturelles protégées, qu'on ne pourra plus y édifier de maisons ni y rejeter des eaux usées (aguas negras) car ces ravins sont désormais considérés comme les verts poumons de l'agglomération, et qu'un effort de restauration sera entrepris. Du reste, on y trouve une faune et une flore spécifiques de lieux à la fois humides et ombragés.
Le but du gouvernement local est donc de mettre en place une stratégie environnementale ambitieuse que mérite la ville située entre hautes et fraîches crêtes forestières et chaudes plaines agricoles où se cultivent le riz, le maïs, la canne à sucre, et entre autres productions horticoles, les roses. Une situation privilégiée à valoriser...
La cascade San-Anton
Le fond de la barranca Amanalco
Eaux vives à Chapultepec (parc écologique)
Un ravin habité
L'article du quotidien de Morelos