/image%2F0814297%2F20141229%2Fob_2af2c4_apprendre-espagnol-sur-youtuber.jpg)
Petite page de la vie courante. Je descends tranquillement, au petit matin, bien sûr à vélo, jusqu'au quartier d'Alta Vista qui m'est particulièrement familier. Là, je « gare » mon engin devant le « mercado » non sans l'attacher, bien que je n'éprouve pas d'inquiétude particulière, et j'entre dans la vaste halle municipale abritant les nombreux commerçants du marché permanent. J'en parcours les allées pittoresques. Où j'ai mes petites habitudes.
D'abord je me rends chez le marchand de bonbons, apprécié des gosses du quartier, histoire d'acheter un quart (250 g) de raisins nappés de chocolat et un autre de vers de terre en gomme acidulée enrobée de sucre, dit lombrices, dont je raffole. Je ne vais pas m'en priver à 3 euros le kilo... Ensuite, je demande, au marchand de primeurs, des avocats à consommer le jour même, donc juste mûrs, délicieux mélangés avec des oignons rouges et des tomates allongées cultivées localement. Je vérifie que les aguacates sont à point. A l'étal de l'épicerie, je me procure quelques biscuits fourrés en guise de viatique pour un retour sans hypoglycémie et au moment où je déverrouille l'antivol de ma monture, un jeune commerçant ambulant en train de s'installer m'interpelle de manière enjouée.
D'où venez-vous ?
Question classique, car à ma mine il a identifié l'étranger, il me demande d'où je viens. Je réponds de bon cœur « de Francia », et nous entreprenons une conversation un peu plus longue. Il s'intéresse tant à la pratique de la bicyclette dans cette contrée pentue qu'à l'alternance que nous vivons entre les deux-pays ; il s'étonne bientôt de mes réponses en espagnol car, au départ, il avait utilisé, pour me héler, la langue anglaise, trouvant bizarre qu'un Français ne l'emploie pas. Explication qu'il me fournit avec une certaine fierté : il a vécu quatorze années à New-York, a (manifestement) envie d'en parler avec un étranger, et se montre ravi de savoir que moi-même, j'ai passé à Manhattan une semaine, et qu'il y faisait, en fin décembre, encore bien plus froid qu'à Mexico, capitale réputée pour sa relative fraîcheur, du moins chez les Cuernavacenses!
C'est pour aujourd'hui ?
Retour vers la maison, ça grimpe raide, un vieux monsieur me lance une parole d'encouragement, à laquelle je réponds, puis je dépasse allègrement dans la côte un cycliste d'une trentaine d'années non sans le saluer au passage. Échange de sourires. Enfin, à l'entrée de la résidence, je m'enquiers auprès du gardien du ramassage des ordures ménagères, est-ce bien pour aujourd'hui ? Ce qu'il me confirme.
Où veux-je en venir, avec ces banalités quotidiennes ? C'est que toute cette page de vie, je l'ai vécue en langue espagnole, dans un pays où le français est très peu pratiqué. Langage castillan que je n'ai pas appris au lycée, à l'époque où l'anglais était jugé plus utile et l'allemand plus richement culturel que la langue de Cervantes, et qu'il m'a donc fallu découvrir à tâtons, sur Internet, pour parvenir à un résultat certes médiocre (faute d'assez de persévérance au travail je l'avoue) mais précieux.
Un guide de conversation
Alors quand mon frangin, qui va bientôt nous rendre visite au Mexique, m'apprend que, dès son projet de voyage finalisé, il a acquis un petit livre de conversation en castillan, et qu'il s'y met assidûment, je ne peux que lui tirer mon... sombrero.
Une attitude fort positive si on la compare à celle de certains touristes considérant à tort, quand ils voyagent, que leur langue maternelle est universelle. Notamment les Yankees connus pour admettre difficilement qu'on ne parle pas de la même manière qu'eux.
Utiliser l'idiome local
Ici en terre aztèque, le simple fait d'utiliser quelques mots de l’idiome local brise la glace, crée un climat de confiance et autorise une bien meilleure compréhension de l'autre et une meilleure connaissance de sa manière de vivre. L'essentiel, me disait un Mexicain, c'est de parler, de parler beaucoup, de se lancer donc, sans craindre de faire des fautes.
Mais bien sûr je n'en suis pas encore à utiliser les nombreux idiomes indigènes encore pratiqués en terre aztèque ou maya et qui influencent toujours la manière de s'exprimer dans les différents états.
A SAVOIR : Après le chinois et l'anglais, l'espagnol est la troisième langue la plus parlée dans le Monde.
* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *
Une démarche sympathique en faveur des handicapés,
lien à copier dans votre navigateur :
http://www.kisskissbankbank.com/fr/projects/le-kayak-absolument-pour-tous
* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *
Et oui ! On peut trouver, entre autres sites, les rudiments de l'espagnol sur You Tube. Et avec l'accent !
Sur www-planet-mexico.com j'ai trouvé mots et expressions typiques : on n'est pas obligé de tout utiliser!