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Tecolote est le nom donné, en Amérique latine, à diverses espèces d'oiseaux de proie apparentés au hiboux. De surcroît, chassant de nuit, quand tous les chats, même huants (!), sont gris, il est lié aux divinités de la pègre. Pas rassurant et de mauvaise augure, bien qu'inoffensif, il signe aussi une rue résidentielle de Cuernavaca, artère paisible qui longe une profonde barranca (ravin) où la faune pourrait abonder et est parallèle à l'itinéraire de promenade dit paseo Atzingo auquel il est relié par les rues Uno, Dos, Tres et Cuatro, originalement baptisées.
La particularité de cette rue, utilisée par les habitants de Cuernavaca pour accomplir leur footing matinal, est d'être magnifiquement ombragée par une double rangée d'arbres feuillus de vert sombre que je ne suis pas sûr d'avoir bien déterminés. Mais qu'importe la forme de leurs feuilles s'apparentant un peu à celles des ficus rencontrés partout en plein air dans cette région du Mexique. Leur aspect le plus spectaculaire tient dans leur impressionnant socle de racines aériennes (photo) blanchies par les gens du coin pour en chasser les parasites, et qui pour une raison que j'ignore ne se développent pas dans toutes les directions mais longitudinalement, le long du trottoir qui s'en trouve ainsi recouvert tandis que les pylônes peuvent être enserrés par la masse ligneuse. Les Tecolotes nichent peut-être dans le secret de leurs ramures, tellement épaisses qu'elles ne laissent pratiquement rien passer des rayons du soleil, frondaisons rafraîchissantes en période de canicule.
Tecolote vient du mot Tecolotl de la langue indigène nahuatl.
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Les ombrages de cette rue maintes fois empruntée ne manquent pas de mystère...